De plus en plus d’Algériens de l’étranger achètent ou cherchent à acquérir des logements dans le pays de leurs origines. Ils recherchent un type de logement précis avec vue sur la mer de préférence.
Cet intérêt s’est confirmé lors du salon de l’immobilier neuf algérien à Paris (25-27 octobre) qui a attiré 11.000 visiteurs. Un nombre en nette hausse qui démontre l’intérêt des Algériens de l’étranger pour leur pays d’origine.
Dix-huit promoteurs immobiliers algériens ont pris part à la troisième édition du salon de l’immobilier neuf algérien à Paris qui a été organisé par Sofiane Ouhab, gérant de l’agence immobilière « Les pins immobiliers ». Objectif : répondre aux besoins de la diaspora algérienne dans le domaine du logement.
11 000 visiteurs étaient présents durant ces trois jours de salon, c’est plus que le double que la première édition qui avait attiré 4.500 visiteurs, selon Sofiane Ouhab. Une évolution qui montre l’intérêt des Algériens de France pour l’immobilier en Algérie.
Sofiane Ouhab a eu l’idée d’organiser ce salon suite aux demandes reçues par ses clients algériens vivant à l’étranger.
" Grâce à nos 22 ans d’expérience, on connaît les besoins de la diaspora, explique-t-il à TSA. Le but de ce salon est d’informer les gens et de les rassurer. »
Les projets immobiliers proposés sont vérifiés par Sofiane et son équipe. "Nous visitons nous-mêmes les projets, on ne présente que des choses vendables, on vérifie que le promoteur rentre dans le cadre de la loi », explique-t-il.
Selon lui, la plus grande préoccupation des Algériens de l’étranger est de se faire arnaquer. « Ils attachent beaucoup d’importance à la fiabilité du promoteur immobilier », précise notre interlocuteur.
Pour répondre aux précédentes demandes, les promoteurs immobiliers construisent dans de nouveaux endroits.
« Les nouvelles villes concernées par les projets de cette année sont Tizi-Ouzou, Skikda Constantine et Beni Haoua (Tipaza) », indique Soufiane Ouhab. Parmi les villes déjà présentes dans les catalogues des promoteurs immobiliers destinés aux Algériens de France, il y a Alger, Bejaïa, Oran, Mostaganem, ou encore Boumerdes.
« Un logement de type T3 avec vue sur mer de préférence »
Des projets qui s’adaptent à la clientèle qui, pour la plupart, « recherche un appartement de type F3 ou T3 avec vue sur mer, ajoute Sofiane Ouhab. Ce qui donne lieu à de nouveaux projets »en bord de mer dans les villes de Skikda et Beni Haoua. » Concernant le paiement, cela se fait via les banques basées en Algérie. L’acquéreur doit donc ouvrir un compte bancaire dans une banque algérienne.
Sofiane Ouhab regrette d’ailleurs l’absence des banques algériennes au Salon de l’immobilier neuf algérien à Paris alors qu’elles représentent un maillon important dans le processus d’acquisition d’un logement en Algérie.
« Les gens demandent la présence des banques, nous les avons contactés, mais nous n’avons pas réussi à les convaincre de venir ».
Le but de l’organisateur est que les prospects aient le cheminement complet dans son salon. "Ils viennent au salon, se rendent chez les promoteurs, ensuite passent par un comptoir juridique et finissent par le financement à travers les banques », détaille-t-il.
Bien que le salon soit organisé à Paris, il attire également les visiteurs venant des pays frontaliers. « Les visiteurs viennent aussi de Belgique, d’Italie, de Suisse et d’Algérie », affirme Sofiane Ouhab »
Sûr de Paris, l’organisateur s’explique qu’ « une édition a également été faite au Canada ». « Nous visons les pays où la diaspora algérienne est la plus présente », ajoute-t-il.
Pour les motivations des Algériens de l’étranger, elles sont différentes. Il y a des immigrés qui cherchent à acquérir un logement pour avoir un pied à terre, d’autres pour « soulager sa famille en Algérie, faire un placement pour l’avenir, faire un investissement ou carrément pour s’installer.
« Les membres de la diaspora trouvent le prix onéreux en général, a l’exception des biens de très haut standing et se trouvant dans des zones urbaines matures », note Sofiane Ouhab.