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Ali Aoun : où partent les médicaments anticancéreux ?

Ali Aoun : où partent les médicaments anticancéreux ?

Beaucoup de produits nécessaires dans les protocoles de traitement des cancers ne sont pas disponibles dans les hôpitaux algériens. Le professeur Houda Boudiaf, chef de service d’oncologie pédiatrique du CHU Mustapha Bacha d’Alger a lancé un cri de détresse dans un entretien à TSA il y a deux semaines.

« En tant que praticiens, nous n’avons pas le médicament et la drogue de chimiothérapie pour appliquer et respecter le protocole de chimiothérapie », a déploré le Pr Boudiaf.

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Dimanche, le ministre de l’Industrie pharmaceutique Ali Aoun est revenu sur les tensions sur les médicaments anticancéreux. Pour lui, les tensions s’expliquent en partie par l’impact de la crise du covid au niveau mondial.

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« La crise du covid a laissé des traces. Les plus grandes usines du monde ont dû réduire leur capacité de production en raison des tensions sur les matières premières », a expliqué le ministre de l’Industrie pharmaceutique Ali Aoun en marge d’une visite à l’usine Biocare – Biotech.

Ali Aoun a indiqué que l’Algérie déboursait chaque année entre 600 et 650 millions d’euros pour l’acquisition de médicaments anticancéreux.

Ouverture d’une enquête sur la destination des anticancéreux

« Ce sont des sommes faramineuses. Où partent ces médicaments ? Nous allons enquêter », a-t-il annoncé, tout en affirmant : « Nous savons où partent ces médicaments. La PCH va maîtriser la situation ».

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Ali Aoun a indiqué que seulement 16 produits destinés au traitement des cancers connaissent des tensions sur les 121 répertoriés comme médicaments anticancéreux.

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Tout en reconnaissant l’existence de tensions sur certains produits, Ali Aoun a pointé du doigt la mauvaise gestion dans certains établissements hospitaliers.

« Les tensions existent mais il y a une mauvaise répartition. Il y a des difficultés dans la distribution. Au niveau des hôpitaux, il y a de la non-gestion des médicaments en général », a poursuivi Ali Aoun.

Le ministre de l’Industrie pharmaceutique a assuré qu’au niveau de son département comme à la Pharmacie centrale des hôpitaux, « un travail est fait nuit et jour pour la disponibilité de tous les médicaments anticancéreux prochainement ».

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