Le Secrétaire général de Talaie El Hurriyet Ali Benflis a réagi, ce mardi 2 avril, au dernier communiqué de la présidence de la République annonçant la démission de Bouteflika avant le 28 avril et la prochaine prise de décisions importantes en l’attribuant aux « forces extra-constitutionnelles ».
Pour Benflis, « le communiqué rendu public, hier, sous le sceau du Secrétariat Général de la Présidence de la République, change radicalement la donne. Il indique, sans aucun doute possible, que la crise de régime a atteint son paroxysme ».
Jugeant que « le régime politique tel que nous l’avons connu n’existe plus », Ali Benflis affirme que « les forces extra- constitutionnelles ont ôté le masque et agissent à visage découvert ». « La réalité, longtemps cachée, est devenue une vérité et, cette vérité est que les têtes pensantes des forces extra- constitutionnelles sont aux commandes de la Présidence de la République », accuse-t-il.
« Il n’y a pas de remparts institutionnels ou constitutionnels », affirme Benflis, expliquant que « le gouvernement est totalement inopérant » et que le parlement a « apporté lui-même toutes les preuves de sa parfaite inutilité et de sa totale vacuité ». Le Conseil constitutionnel a quant à lui, selon Benflis, « choisi son camp et s’est mis, de manière claire et sans équivoque, au service des forces extra-constitutionnelles ».
Faisant ce constant, Benflis affirme que « face aux périls les plus imminents que les forces extra-constitutionnelles font peser sur l’existence même de l’Etat national, il n’existe plus qu’un seul rempart institutionnel qui s’est posté aux premières lignes, celui de nos forces armées avec, à leur côté en solide soutien, le peuple algérien lui-même ».
« La plus grande urgence et la plus haute priorité de l’heure » sont, pour Benflis, « la neutralisation, au plus tôt, de ces forces extra-constitutionnelles dont la politique de la terre brûlée n’a jamais été autant perceptible et visible ». Une neutralisation de ces forces sans laquelle « aucune sortie de crise n’est possible », selon lui.
« L’heure n’est plus aux controverses byzantines et aux querelles sur le sexe des anges. L’heure est plutôt au sauvetage de l’Etat national et de la révolution démocratique pacifique elle-même », conclut le SG de Talaie El Hourriyete.