Le président de »Talaie El Hourriet », Ali Benflis, a réitéré, ce jeudi 22 août, son appel pour la tenue d’une présidentielle dans un délai de six mois « au plus tard ».
Pour lui, l’option de la présidentielle est le choix le « plus sûr » pour l’Algérie, mais il exprime son opposition à la tenue de ce scrutin sous les auspices de l’administration acquise à l’ancien régime.
« Le pays n’a plus de président depuis 2012. En d’autres termes, nous sommes devant un vide au sommet de l’État depuis 7 ans. Alors, pour abréger nous pouvons organiser des élections présidentielles dans une période de 6 mois au plus tard. Je ne dis pas qu’il faut des élections suivant l’ancien modèle. Une élection présidentielle transparente, propre et fiable, constitue l’issue la plus rapide pour faire face à la crise », a affirmé Ali Benflis dans une vidéo postée sur Facebook.
Pour convaincre le peuple d’aller aux urnes, Ali Benflis insiste sur l’honnêteté du scrutin et préconise pour cela d’écarter l’administration actuelle du processus électoral du début jusqu’à la fin.
« Car l’opinion publique sait pertinemment que cette administration est acquise à la corruption politique de l’ancien régime », soutient le président de Talaie El Houriyet.
Il suggère aussi de revoir la loi électorale notamment dans son volet relatif aux présidentielles, soit entre 50 et 55 articles.
Benflis propose la création de l’autorité nationale chargée de l’organisation des élections aidée de ses antennes locales, qui se substituera à l’administration dans l’organisation du scrutin : « C’est elle qui remplacera l’administration et organisera les élections ».
Quelles prérogatives pour cette autorité ? « C’est elle qui sera chargée de la mise en place des listes électorales tant localement qu’au niveau national. Elle assainira le fichier électoral. Elle va désigner les chefs des bureaux et des centres de vote. Elle se chargera aussi de fixer les temps de parole pour les candidats à la présidentielle dans les médias. J’irai plus, l’autorité indépendante d’organisation des présidentielles pourrait même s’approprier les prérogatives du Conseil constitutionnel, elle pourrait ainsi recevoir les dossiers de candidatures. Elle supervisera le scrutin jusqu’à l’annonce des résultats, le tout en présence des représentants des partis politiques à travers toutes les étapes du processus électoral », développe Ali Benflis.
En élisant le président reconnu même par ses adversaires, « on va combler le vide au sommet de l’État », dit-il.