Ali Benflis a réagi ce lundi à la formation du gouvernement Bedoui, qu’il a qualifié de « provocation ». « La formation du nouveau Gouvernement telle qu’elle a été annoncée n’exprime rien d’autre qu’une persistance dans la provocation et le défi. Elle ne procède d’aucune façon d’une volonté d’apaisement », déplore le président du parti Talaie El Houriyet dans un communiqué. Pour lui, « elle n’est pas à la hauteur de la gravité de la crise de régime actuelle et des exigences politiques, institutionnelles et constitutionnelles de l’impasse historique à laquelle l’Algérie est confrontée. »
Ali Benflis estime aussi qu’au « peuple veut un changement de régime », le pouvoir lui « propose un faux changement de Gouvernement. » « C’est tout un système politique que le peuple pousse vers la sortie et c’est un jeu pathétique de chaises musicales qu’on lui offre en cultivant l’illusion qu’il suffira à briser son élan et à taire sa colère », dénonce-t-il.
La formation du nouveau gouvernement relève « plus de l’acte provocateur » qui « attise la colère légitime » que d’ « une volonté d’apaisement que les circonstances exigent », assène Benflis en accusant « le régime et ses alliés », de jouer « la carte du pourrissement jusqu’au bout dans une ultime gesticulation pathétique et dérisoire.
Sans concessions, Ali Benflis renouvelle ses critiques à l’égard de Bedoui, qui « a percé son chemin vers sa nouvelle fonction au moyen de la répression à large échelle des mouvements sociaux, du harcèlement soutenu des oppositions et des critiques au pouvoir en place, de la supervision sourcilleuse de la fraude électorale et de l’association de son nom aux lois sur le régime électoral, les partis et la surveillance des élections politiques les plus iniques et les plus restrictives dans l’histoire du pluralisme politique dans notre pays. » « A lui seul, ce choix faisait du changement faussement promis un autre leurre et une autre duperie », dénonce-t-il encore.