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Ali Ghediri : « J’ai décidé de relever le défi en me portant candidat à l’élection présidentielle »

Ali Ghediri : « J’ai décidé de relever le défi en me portant candidat à l’élection présidentielle »

Le général-major à la retraite Ali Ghediri s’est officiellement porté candidat ce samedi aux prochaines élections présidentielles. « J’ai décidé de relever le défi en me portant candidat à l’élection présidentielle d’avril 2019 », écrit Ghediri dans un message public adressé aux Algériens.

« L’Algérie traverse une phase décisive de son histoire. Au désespoir que vit notre peuple, notamment sa jeunesse, s’ajoute la déliquescence de l’État et de ses institutions. Le constat est amer : État de non-droit, vieillissement de sa composante humaine, injustice sociale, rente érigée en système de gouvernance, népotisme et corruption gangrènent notre société », affirme-t-il.

« L’insécurité qui menace quotidiennement les Algériens est aggravée par le trafic et la consommation de drogues de plus en plus dures. L’autoritarisme empêche l’émergence d’une réelle démocratie. Le clanisme et la prédation ont érigé le régime politique en oligarchie », estime-t-il, ajoutant que « face à cette situation qui menace l’existence et la cohésion nationales, la résignation n’est pas une fatalité en soi. Un sursaut salutaire est possible ».

« Rupture sans reniement »

« La rupture s’impose à nous, si nous voulons aller de l’avant. La question se pose en termes existentiels pour la nation, pour renouveler le serment avec ceux de novembre et sauver l’Algérie pour laquelle tant de sacrifices ont été consentis », affirme Ali Ghediri, évoquant une « rupture sans reniement ».

« La rupture est certainement un mot fort, qui fait peur aussi bien à la minorité qui, s’accommodant de ce système – ou de ce qui en reste –, œuvre pour le perpétuer, qu’à l’écrasante majorité qui, tout en appelant le changement de tous ses vœux, en redoute les retombées », écrit Ghediri. « À cette majorité, je dis que, ce dont ils doivent avoir légitimement peur, ce sont les maux générés par ce système qui poussent nos enfants à fuir leur pays et qui empêchent ce peuple d’y vivre sereinement dans le confort et le bien-être et de profiter pleinement des richesses qu’il est potentiellement en mesure de leur offrir », affirme le général-major retraité.

Ali Ghediri profite par ailleurs de l’opportunité de sa déclaration de candidature pour décrire brièvement son parcours personnel. « Général-major à la retraite sur ma demande depuis 2015, ma carrière a été une construction personnelle, sur la base de convictions personnelles profondes, ancrées dans mon subconscient par le milieu nationaliste et ouvrier qui a été celui de mon enfance et de ma jeunesse », relate-t-il.

« Deuxième République »

« Ces convictions ont, non seulement orienté mes choix fondamentaux, mais elles m’ont permis de trouver dans les rangs de l’Armée Nationale Populaire, que j’ai servie pendant quarante-deux ans, le terreau qui a raffermi, en mon for intérieur, l’amour de la Patrie et le sens du devoir envers la nation. Durant ma carrière militaire, j’ai vécu de mon salaire comme unique source de revenus, comme, présentement, je vis de ma seule pension de retraite et, j’en tire orgueil et satisfaction », ajoute-t-il.

Le candidat aux prochaines présidentielles appelle également dans sa déclaration de candidature à la mise en place d’une « deuxième république ». « Cette Deuxième République, qui représente le cœur de notre projet politique, nous la rebâtirons sur la base d’une réelle refondation démocratique et d’une totale reconfiguration institutionnelle dans le moule d’un projet de société moderniste, dont le peuple aurait participé à la définition de la philosophie autant qu’à la mise en œuvre », affirme-t-il

« Ce projet ne saurait se réaliser sans l’indispensable jonction du peuple avec son élite. En cela, les « Six immortels » nous ont montré le chemin. Ils ont rêvé d’une Algérie libérée et indépendante. Elle l’est. Nous rêvons d’une Algérie réellement démocratique, fière, prospère et moderne. Elle le sera. Tel est notre pari », conclut Ali Ghediri.

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