Économie

Alliance Assurances compte vendre des produits avec facilité

Alliance Assurances a publié, ce mardi 8 juin, ses résultats financiers pour l’année 2020, « acceptables en dépit d’une conjoncture  des plus rudes et complexes ».

Elle affiche un bénéfice net qui n’a pas changé, en dépit de la crise sanitaire liée au covid et son impact sur l’économie algérienne.

Le chiffre d’affaires de la compagnie Alliance Assurances s’est établi à 4,7 milliards de dinars en 2020, en baisse de 9% par rapport à 2019, selon un communiqué de la compagnie d’assurance diffusé ce mardi.

« Le chiffre d’affaires a été impacté par plusieurs facteurs dont la crise sanitaire qui a aggravé la crise économique et son impact sur le pouvoir d’achat, l’absence du marché automobile neuf, le dumping, l’absence de règles concurrentielles saines, la discrimination entre les secteurs public et privé, l’instauration de la taxe sur la pollution automobile, etc. », estime Alliance Assurances, seul assureur coté à la Bourse d’Alger.

Si son chiffre d’affaires a légèrement baissé, Alliance Assurances a quasiment réalisé le même bénéfice net de 0,2% pour s’établir à 481 millions de dinars en 2020. La compagnie explique le maintien de ce résultat opérationnel grâce à « un effort managérial de maîtrise et de baisse des charges de fonctionnement opérationnel et une baisse relative de la sinistralité automobile ».

« Le conseil d’administration a fait l’effort de consentir la distribution de dividendes malgré une conjoncture des plus complexes et ce en distribuant des dividendes en numéraires de 32 DZD par action et a en outre, procédé à une augmentation de son capital social », fait savoir en outre la compagnie.

Vente par facilité et assurance Takaful

« Cette dernière s’est traduite par la distribution d’actions gratuites au profit des actionnaires engendrant une augmentation de leurs stocks d’actions, donc un enrichissement, de l’ordre de 60 % », précise Alliance Assurances qui souligne qu’ainsi, « les actionnaires de la Compagnie ont été doublement récompensés pour leur confiance et leur fidélité ».

Alliance Assurances affirme avoir maintenu « tout son personnel durant ces moments difficiles et aucun impact sur les rémunérations n’a été observé. » « Seul  le plan de recrutement et de formation conséquemment ont connu un ralentissement », fait savoir encore la compagnie.

La compagnie a indiqué en outre et concernant les réformes « touchant la bourse et les assurances », qu’elle reste « toujours en attente de nouvelles décisions pour corriger les distorsions constatées sur le marché, relancer la croissance, mettre un terme effectif à la discrimination public- privé constatée sur le terrain malgré toutes les orientations et déclarations des pouvoirs publics. »

Lors de cette assemblée générale, Hassen Khelifati, PDG d’Alliance Assurances a exposé le plan stratégique et commercial qu’envisage de lancer la compagnie dans les mois à venir. « Ce dernier se traduit par l’accélération des chantiers de numérisation et d’innovation des produits et services », indique par ailleurs Alliance Assurances.

Et parmi ses « innovations » en matière de produits et services, Alliance Assurances affirme avoir décidé de « réactiver et de parachever, dans les meilleurs délais, des produits d’assurances avec un mode de paiement par des tranches échelonnées et facilité de paiement par des retenues sur compte bancaire. »

« Cette nouvelle procédure sera en coordination et avec des engagements avec des organismes financiers du pays afin de soulager les contraintes budgétaires des ménages et des petites entreprises », explique la compagnie.

Et parmi ces « innovations », Alliance Assurances annonce le lancement d’un « produit exclusif baptisé « Tous gagnants ». Ce dernier réunira « le parrainage » et « la fidélité » dans un seul produit innovant qui attirera de nouveaux clients à travers ceux déjà existants et récompensera chaque client avec un système de points. »

Alliance Assurances ajoute qu’elle a mis en place une « équipe d’experts pour mener le projet de l’assurance Takaful, qui a été initié par les autorités dans le cadre du développement de la finance islamique, afin de le « mener à son terme tout en intégrant des nouveaux moyens de paiement tels que l’e-paiement qui devient nécessaire avec l’avènement de la Covid-19. »

Toutefois, pour  le lancement de Takaful, Hassen Khelifati a indiqué qu’il compte lancer aux autorités un appel pour « assouplir les conditions d’accès à cette nouvelle activité stratégique. »

« Un assouplissement des conditions d’accès notamment au privé en matière de niveau de capital et son mode de libération dans le but d’encourager les acteurs nationaux à s’investir et ne pas rater cette nouvelle opportunité. Le marché financier ne peut être lancé que par des dynamiques privées nationales et internationales et ne peut être l’apanage de décisions administratives », a-t-il dit.

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