Les choses devraient s’accélérer ce week-end concernant la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat.
De passage sur TSA direct ce jeudi 31 janvier, l’un des principaux soutiens du chef de l’État, Amar Ghoul, a indiqué que parmi les principaux points qui seront abordés lors de la réunion prévue ce samedi des chefs des partis de l’Alliance présidentielle, la question de l’élection présidentielle.
« Cette rencontre abordera en détails cette étape importante qui est l’élection présidentielle. Il est clair que nous consolideront le processus de candidature de notre père le moudjahid Bouteflika », a indiqué Amar Ghoul.
« On va aussi discuter de la façon avec laquelle sera menée et encadrée la campagne électorale. (…) Nous allons aussi dégager une feuille de route pour l’instance de coordination qui est composée des membres des bureaux politiques des quatre partis de l’Alliance et dont la mission sera d’exécuter les décisions qui seront prises par les directions des quatre partis pour notamment un meilleur encadrement de la campagne électorale et la victoire de notre candidat », a-t-il ajouté.
S’il devient maintenant de plus en plus clair que le président Bouteflika briguera un cinquième mandat, on ne sait toujours pas quand et sous quelle forme il annoncera sa candidature. « Cette question sera discutée lors de la réunion de ce samedi. Cela pourrait se faire par le biais d’un message à la Nation », prévoit le président de TAJ.
Mais l’état de santé du président lui permet-il de diriger le pays pendant cinq ans de plus ? « À TAJ, et même chez les autres partis de l’Alliance, on ne cache pas que la santé du président n’est pas ce qu’elle était en 1999 et dans les années 2000, mais vu qu’il y a des réalisations, la paix, la stabilité et des avancées économiques qu’il faut sauvegarder, et vu les nouvelles demandes et la nécessité de s’adapter aux mutations nationales et internationales et de faire face aux menaces, nous avons besoin d’une personnalité consensuelle. Citez-moi, en dehors du moudjahid Abdelaziz Bouteflika, une personnalité qui jouit de ce consensus parmi les institutions de l’État et chez le peuple », répond Ghoul qui plaide pour une « Algérie nouvelle », mais pas pour « la rupture ».
La rupture, c’est le mot d’ordre du candidat à la présidentielle Ali Ghediri. Ghoul promet de lui répondre au moment opportun, c’est-à-dire durant la campagne électorale. « Un général-major qui est sorti hier (à la retraite, ndlr) après avoir passé toute sa vie dans le cadre d’un système politique connu, il dit cela. À ce stade, la campagne n’a pas commencé, en mars on aura notre mot à dire. Ghediri est libre de dire ce qu’il veut et de rêver de ce qu’il veut », affirme Amar Ghoul.
Revenant sur son idée de conférence nationale, l’invité de TSA a indiqué qu’elle demeure valable même après les présidentielles.
« Certains ont vu dans le consensus un processus de négociation donnant-donnant, mais à TAJ, on a dit que le pouvoir, la gestion et les positions s’obtiennent dans le cadre de règles politiques admises, et non par la désignation », dit-il, tout en se défendant de viser le MSP de Abderrazak Makri. Il explique que l’idée de conférence nationale de consensus est dictée par la nécessité de relever les défis de l’heure tout en prenant en compte « les pressions de la situation régionale et les menaces étrangères ».
« Nous sommes visés », assène M. Ghoul qui estime qu’il faut donc « rassembler tous les Algériens autour de choix, de réformes et de nouvelles propositions qui prennent en compte toutes ces considérations ». Un tel rassemblement est d’autant plus nécessaire qu’il y a, et Amar Ghoul ne le nie pas, « une accumulation de problèmes et d’insuffisances depuis l’indépendance ».