L’ONG de défense des droits de l’Homme Amnesty International a appelé ce mardi dans un communiqué à l’annulation de la condamnation d’Adlène Mellah, dirigeant des sites Algérie direct et Dzair Presse.
« La cour d’appel d’Alger doit mettre un terme au calvaire du journaliste Adlène Mellah, incarcéré uniquement pour avoir couvert un rassemblement pacifique le mois dernier », affirme Amnesty.
« Il est choquant qu’un journaliste soit incarcéré pour avoir fait son travail et exercé son droit à la liberté d’expression. Les autorités doivent annuler la condamnation d’Adlène Mellah et abandonner immédiatement toutes les charges retenues contre lui dans cette affaire », a déclaré Heba Morayef, directrice du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord Amnesty International, citée par le communiqué.
Adlène Mellah a été condamné le 25 décembre par le tribunal de Bab El Oued (Alger) à une peine d’un an de prison assortie d’une amende de 100.000 dinars pour « rébellion » et « attroupement non armé ».
« Les autorités algériennes doivent immédiatement annuler sa condamnation et le libérer, lui et tous les autres manifestants pacifiques, défenseurs des droits humains et journalistes poursuivis ou détenus uniquement pour avoir exercé sans violence leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique », a déclaré en outre Heba Morayef, citée par la même source.
« L’arrestation et la condamnation d’Adlène Mellah s’inscrivent dans le cadre d’une répression plus générale contre la liberté d’expression en Algérie, qui s’est intensifiée en octobre 2018 lorsqu’au moins sept journalistes et six militants ont été appréhendés et détenus en raison de leurs activités professionnelles, au titre de dispositions du Code pénal », estime par ailleurs Amnesty.