Amnesty International a exprimé ce mercredi 18 mai ses inquiétudes pour la santé du militant El Hadi Lassouli, en détention provisoire depuis le 24 juin dernier.
« À la suite de deux grèves de la faim, entamées pour protester contre sa détention provisoire, l’état de santé du militant s’est sérieusement dégradé mettant en péril sa vie, selon sa famille et ses avocats», a écrit Amnesty dans un communiqué.
L’ONG de défense des droits de l’homme explique qu’« après une première grève de la faim, entamée le 28 janvier 2022 dans la prison d’El Harrach à Alger, il a été transféré vers la prison de Berrouaghia (Médéa) où il a entamé une seconde grève depuis le 3 mai. »
« La revendication du militant est légitime. Selon les normes d’un procès équitable, toute personne placée en détention dans l’attente de son procès a droit à ce que la procédure dont elle fait l’objet soit menée dans un délai raisonnable. Si ce n’est pas le cas, elle a le droit d’être remise en liberté en attendant l’ouverture de son procès.» a déclaré Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie, citée dans le communiqué.
Amnesty International réclame la remise en liberté de ce militant, père de trois enfants, et ce « dans l’attente de son procès. » « Nous appelons à une réforme en profondeur de la législation et de la pratique des acteurs judiciaires afin de réduire l’utilisation abusive de la détention provisoire. » a déclaré Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.
Agriculteur de son état, El hadi Lassouli a créé en 2021 avait créé avec d’autres activistes, le comité de soutien et d’aides aux familles des détenus, rappelle Amnesty.
Le 19 avril, Hakim Debbazi est décédé alors qu’il était en détention provisoire à la prison de Koléa. Selon le ministre de la Justice Abderrachid Tebbi, Hakim Debbazi est décédé d’une « mort naturelle » au CHU de Beni Messous (Alger) où il a été transféré après qu’il soit tombé malade.