Chelsea, éreinté par sa confrontation avec l’Atletico Madrid en semaine, s’est incliné samedi à West Ham (1-0) pendant que Tottenham renouait -largement- avec la victoire contre Stoke (5-1). Le gros choc de cette 16e journée, Manchester United-Manchester City, a lieu dimanche.
. Chelsea ouvre la voie aux deux Manchester
Si l’on considère que les chances pour les Blues de préserver leur titre de champion d’Angleterre s’étaient déjà réduite à peau de chagrin, cette défaite dans le derby n’est pas une catastrophe. Mais à court terme elle pourrait toutefois coûter aux Londoniens (32 pts) leur place sur le podium si Liverpool (29 pts) remporte dimanche le derby contre Everton. A plus longue échéance, ces trois points abandonnés chez le dix-neuvième vaudront sûrement cher dans l’optique d’un strapontin en Ligue des Champions en fin de saison.
Le manager de Chelsea, Antonio Conte, a reconnu que “le début de match a été raté, il y avait beaucoup de fatigue. Jouer tous les deux jours avec les mêmes joueurs est très difficile.”
Marko Arnautovic en a donc profité dès la 6e minute.
Même si Chelsea n’a pas la même profondeur de banc que les deux Manchester, l’excuse de l’entraîneur italien n’est guère recevable. Chelsea était déjà qualifié pour les huitièmes de finale de la C1 avant de recevoir l’Atletico Madrid (1-1), et aurait pu s’appuyer sur des joueurs opérationnels et confirmés comme Rüdiger, Pedro, Willian et Batschuayi, pourtant simples remplaçants lors des deux matches de la semaine.
. Ca repart pour Tottenham
Après quatre matches sans victoire en Premier League depuis la trêve internationale début novembre, Tottenham a renoué avec le succès en étrillant Stoke. C’est sa plus large victoire de la saison.
Harry Kane a inscrit à cette occasion son sixième doublé (en plus d’un triplé). De bon augure à une semaine du déplacement à Manchester City.
“C’est comme ça que nous devons jouer à partir de maintenant”, a exigé son manager Maurizio Pochettino. “Garder cette cohésion jusqu’à la fin de la saison sera déterminant pour terminer dans les quatre premiers.”
Avec un match de plus, les Londoniens (5e, 28 pts) se glissent entre Liverpool et Arsenal.
. Puel a Leicester bien en main
Troisième victoire consécutive pour les Foxes, qui se positionnent à la huitième place en gagnant à Newcastle (2-3).
Dans une rencontre emballante, les deux formations ont eu chacune trois périodes de temps forts, dans un mouvement de balancier quasiment parfait.
Rapidement mené (Joselu, 4), Leicester a formidablement bien réagi, en égalisant tout aussi vite par Riyad Mahrez qui a marqué un but magnifique (20), puis en prenant l’avantage grâce à sa valeur montante (Demarai Gray, 60). L’égalisation de l’intenable Dwight Gayle (73) a un temps laissé penser que les Foxes pourraient perdre la guerre psychologique, mais un but contre son camp d’Ayoze Perez (86) a définitivement éteint les Magpies.
En six semaines, le Français Claude Puel a su prendre en main sa nouvelle formation.
. Ca sourit toujours à Burnley
L’équipe surprise de cette première moitié de saison, Burnley, prend six points d’avance sur une autre formation étonnante, Watford, grâce à sa victoire 1-0. Arfield (45) a immédiatement sanctionné l’exclusion de Marvin Zeegelaar (39).
Burnley est une équipe limitée techniquement (seulement 67% de passes réussies ce samedi), mais diablement réaliste. Septième du classement avec 28 points, elle reste les gros poissons de devant.
. City peut-il assommer United ?
Le derby de Manchester sera le gros choc européen du week-end, dimanche à 16h30 GMT, entre les deux équipes en tête du classement. Cela sera le vingtième round du plus grand duel de managers de la décennie, entre Jose Mourinho et Pep Guardiola. Les Citizens peuvent frapper d’une pierre deux coups en cas de victoire : prendre onze points d’avance sur leur principal rival et égaler le record du nombre de victoires consécutives en Premier League (14), détenu depuis 2002 par Arsenal.
L’entraîneur de Manchester United Jose Mourinho a planté le décor de la confrontation en affirmant que les prises de position politiques de Guardiola en faveur de l’indépendance de la Catalogne devraient être sanctionnées, en vertu du règlement de l’UEFA.