Riyad Mahrez, arrivé cet été pour un contrat de cinq saisons avec Manchester City, champion d’Angleterre en titre, a rejoint un effectif ultra concurrentiel composé d’une pléiade d’excellents joueurs, où il lui sera difficile d’arracher une place au soleil dans le onze de l’entraîneur espagnol Pep Guardiola.
Ce samedi, le joueur algérien a enchainé un deuxième match sur le banc des « Citizens » avant de faire son apparition à la… 85e minute de jeu, en remplacement de l’Anglais Raheem Sterling lors du match en déplacement face à Wolverhampton (1-1), en ouverture de la 3e journée de Premier league anglaise.
Le N.7 de l’équipe nationale avait déjà débuté le week-end dernier sur le banc lors de la réception de Huddersfield Town (6-1) avant d’être incorporé à la 64e minute. Lors de la journée inaugurale, Mahrez a été titularisé lors de l’affiche face à Arsenal (victoire 2-0) pour céder sa place à l’heure de jeu.
Considéré comme une star « intouchable » sous les couleurs de son ancien club de Leicester City (janvier 2014- juillet 2018), Mahrez (27 ans) a comme l’impression de redescendre de son nuage, se mettant vite à l’évidence qu’il devrait redoubler d’efforts et conforter les dirigeants de Man City de l’avoir engagé contre un chèque de 68 millions d’euros.
« Sur un plan un peu plus personnel, l’idée que je ne pouvais pas rentrer dans les plans du coach ne m’a même pas traversé l’esprit. J’ai confiance en moi et j’espère aider cette équipe à s’améliorer », a-t-il indiqué au cours de la cérémonie de sa présentation en juillet dernier.
Maintenant que Guardiola ne semble pas inclure Mahrez dans ses plans, du moins jusqu’à preuve du contraire, le natif de Sarcelles (Paris) est appelé à puiser dans ses ressources, lui qui n’est pas habitué à vivre de telles situations, deux années après avoir été l’un des artisans du titre de champion historique remporté par Leicester City.
En rejoignant l’écurie mancunienne, Mahrez (27 ans) venait certes de franchir un nouveau palier dans sa carrière, mais il savait certainement qu’une place de titulaire n’était pas garantie d’avance.
Pourtant, avant le début du championnat, tout portait à croire que Guardiola allait compter sur Mahrez, en témoigne sa titularisation dans l’ensemble des matchs disputés aux États-Unis dans le cadre de l’International Champions Cup.
La situation difficile que traverse Mahrez avec sa nouvelle équipe risque de se répercuter sur son rendement, à deux semaines du match en déplacement de l’équipe nationale face à la Gambie, le 8 septembre à Banjul, dans le cadre de la 2e journée (Gr.D) des qualifications de la CAN-2019, alors que le nouveau sélectionneur Djamel Belmadi voudra avoir en mains des joueurs aptes et surtout compétitifs pour ce rendez-vous important.
Même si personne n’ose – pour l’instant – contester le talent du joueur, qui a séduit coéquipiers et adversaires, Mahrez a peut-être eu tort en rejoignant Manchester City, qui le convoitait depuis janvier dernier. Avec son désormais nouveau statut « inhabituel » de remplaçant, l’ancien havrais devra s’adapter à cette nouvelle donne tout en essayant rapidement de prouver sa valeur.