Qui va pouvoir arrêter les « Citizens »? Manchester City a continué sa course folle en tête de la Premier League en s’imposant contre Arsenal (3-1), tandis que son principal concurrent Manchester United a trébuché à Chelsea (1-0) lors d’un match tendu, dimanche en clôture de la 11e journée.
Le succès des champions en titre, ajouté à la petite victoire de Tottenham contre la lanterne rouge Crystal Palace (1-0), a resserré les rangs entre les poursuivants des « Citizens » qui creusent eux le trou après leur neuvième victoire consécutive en championnat (31 pts).
Au classement, ils ont désormais huit points d’avance sur les Red Devils et les Spurs, respectivement 2e et 3e (tous à 23 pts). Derrière, Chelsea revient (22 pts), devant Liverpool, vainqueur à West Ham samedi (4-1), Arsenal et le surprenant Burnley (tous à 19 pts).
. Chelsea solide
Les visites de José Mourinho dans son ancien fief de Stamford Bridge sont toujours des moments chargés en émotions, d’autant plus au vu du désamour grandissant avec son homologue Antonio Conte.
Cette fois, la rencontre a été plutôt calme sur les bancs de touche. Mourinho a même salué tous les « Blues », sauf Hazard, les deux hommes s’ignorant superbement, à la sortie du tunnel.
La rencontre a été en revanche beaucoup plus âpre sur le terrain, où le travail de Kanté, de retour de blessure, et l’impact physique de Bakayoko ont fait des merveilles pour les « Blues ».
Les « Red Devils » ont multiplié les interventions dures, avec en point d’orgue le début de seconde période, lorsque Hazard a été victime de trois fautes en six minutes, dont deux cartons jaunes (Jones et Herrera).
Mais à force de se concentrer sur le Belge, les Mancuniens ont oublié Morata, laissé seul dans la surface sur un centre lointain d’Azpilicueta (55). Un avantage mérité tant les « Red Devils » ont peu créé avant la toute fin de match, lorsque Rashford et Fellaini ont fait en vain le spectacle. Pas assez pour éteindre les critiques du côté d’Old Trafford, mécontent de la frilosité offensive du moment.
Mais même sans David Luiz, dont Conte a refusé d’assurer l’avenir au club, les champions ont tenu. Et l’Italien a pu fêter la victoire sur le terrain, évitant au passage de serrer la main de Mourinho…
« Ce genre de victoire est importante pour la confiance. Nous avons montré beaucoup de passion et volonté (…) Nous pouvons gagner ou perdre, mais notre état d’esprit doit être ça. (…) Ce match a montré que si on voulait, on pouvait », a apprécié l’Italien, qui avait fustigé son équipe, qui « manquait de tout » après la claque reçue à la Roma dans la semaine (3-0).
. Manchester City invincible
Ils n’ont toujours pas perdu cette saison. Et contre un Arsenal compétitif par moments, ils n’ont pas donné l’impression que la première défaite les menaçait.
Affichant à nouveau une belle maîtrise, De Bruyne a d’abord ouvert le score (19), puis Agüero a doublé l’avance sur un penalty contesté, suite à une faute sur Sterling (50).
Si Lacazette, entré en jeu, a réduit l’écart peu après l’heure de jeu (65), les Gunners ont ensuite tendu le ballon pour se faire battre: l’estimant hors-jeu, les Londoniens ont laissé partir David Silva, qui avait tout son temps pour trouver Jesus (75).
Les joueurs d’Arsène Wenger ont longtemps protesté… mais sur l’ensemble du match, ils peuvent se montrer contents de ne pas en avoir encaissé plus.
Reste que pour l’Alsacien, « il n’y avait pas penalty » et le troisième but « était hors-jeu ».
« Quelqu’un peut-il les arrêter? Ce sera difficile cette saison avec leur démarrage, leur série et leur qualité. (…) Si en plus, ils ont des décisions comme ça à la maison, ils seront inarrêtables », a pesté Wenger.
« Nous méritons largement cette victoire », a riposté Guardiola.
. Tottenham poussif
La superbe victoire contre le Real Madrid mercredi (3-1) a laissé des traces. Sans leur capitaine Lloris (adducteurs) et Alli (ischio-jambiers), auteur d’un doublé contre les double champions d’Europe, les Spurs ont peiné.
Emoussés, les Londoniens du nord ont eu toutes les peines du monde à battre leurs voisins du sud. Ils peuvent remercier leur troisième gardien Gazzaniga, brillant à de nombreuses reprises en l’absence du N.2 Vorm, et Son, auteur d’une belle frappe dans la lucarne (64).
« C’était très difficile », a admis Pochettino. « Nous savions qu’après le Real Madrid, ce serait un gros défi de rejouer aussitôt. »