Ça se passe de moins en moins bien pour Riyad Mahrez à Manchester City. Après un début de saison en trombe, jouant comme titulaire 10 des 12 premiers matchs de l’équipe en Premier League et dans les autres compétitions, l’international algérien joue moins, voire très peu depuis la mi-décembre.

Sur les quatre derniers matchs de son équipe en championnat, il n’a joué qu’une vingtaine de minutes. Lors du choc contre Chelsea (victoire des Skyblues 1-3), dimanche soir, il s’est contenté de 4 petites minutes. Pour un champion d’Afrique.

Sur le banc, avant de faire son entrée, son attitude n’a pas échappé aux téléspectateurs, notamment algériens. Perdu dans ses pensées, Mahrez avait l’air très triste, affecté, désemparé. L’image a vite fait le tour des réseaux sociaux.

En Algérie, les supporters sont de plus en plus nombreux à souhaiter voir leur compatriote quitter au plus vite ce club où ils estiment qu’il ne sera jamais traité à sa juste valeur. Certains rêvent de le voir évoluer au Real Madrid de Zinedine Zidane.

Si l’Algérien joue titulaire ce mercredi face à l’autre club de Manchester en coupe de la League, cela conforterait l’idée qui commence à germer dans l’esprit de ses fans en Algérie, à savoir que le coach Guardiola ne compte sur lui que lors des petites affiches.

Mahrez n’est pas fait pour le haut niveau ? On ne peut pas faire un tel constat pour un joueur qui a mené presque seul un club comme Leicester sur le toit de la Premier League, puis l’Algérie sur le sommet de l’Afrique et qui a été sacré meilleur joueur d’Angleterre il y a quatre ans.

Son but en demi-finale de la CAN face au Nigeria est déjà passé à la postérité, ses coups de patte de génie et ses buts d’anthologie avec Manchester font régulièrement le tour du monde.

Et ce n’est pas parce qu’il est tout juste moyen que Pep Guardiola l’a fait venir de Leicester pour une somme record, et lui a octroyé l’un des salaires les plus élevés du club.

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Les exigences du haut niveau

Il se trouve juste que Mahrez, aussi bon soit-il, fait partie d’un groupe constellé de joueurs au moins tout aussi bons. Sterling, Fodden, Torres, Bernardo Silva, Gabriel Jesus, pour ne citer que les prétendants à une place dans le compartiment avant, Guardiola a l’embarras du choix et l’obligation de gérer au mieux son effectif et d’en tirer le meilleur.

La rude concurrence fait partie du haut niveau et le fait de se retrouver sur le banc aussi, même pour une star.

Les supporters algériens aiment beaucoup Mahrez et leur déception est compréhensible, mais certains vont vite en besogne. D’abord, en traitant Guardiola de « raciste ».

Un grief qui pouvait tenir la route si le coach avait débarqué dans le club, trouvé un Mahrez dans les meilleures dispositions et l’a écarté sans explication.

Ce qui n’est pas le cas puisque c’est Guardiola lui-même, dans son rôle de coach-manager à l’anglaise, qui l’a fait venir, en insistant même. C’est encore le même technicien catalan qui l’a fait jouer 10 matchs sur 12 en début de saison.

Néanmoins, ceux qui conseillent à Mahrez de changer de club n’ont pas tout à fait tort. Il pourrait trouver sa place et se relancer dans un autre club, même si rien ne lui garantit un meilleur temps de jeu et moins de pression dans un des mastodontes anglais et européens du moment.

Il est vrai qu’il sera difficile pour ses fans de le voir évoluer dans un club de moindre envergure, mais dans le football, il y a des choix à faire. Jouer dans l’un des meilleurs clubs au monde comporte un risque élevé de chauffer  épisodiquement le banc. Il appartient à Mahrez de se battre pour se retrouver le moins possible dans cette situation et à ses fans de le pousser.

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