Politique

Annonce de Gaid Salah : toutes les réactions

Cet article sera régulièrement actualisé pour intégrer les dernières réactions des acteurs politiques et du mouvement populaire.

Me Ksentini : « Le Conseil constitutionnel doit répondre à la demande de Gaid Salah »

Le Conseil constitutionnel “doit répondre” à la demande du général Ahmed Gaid Salah d’appliquer l’article 102, estime l’avocat Farouk Ksentini . “C’est un devoir et le Conseil constitutionnel va sans doute se réunir pour appliquer l’article 102 de la Constitution”, a-t-il dit dans une déclaration à TSA Arabi.

Smir Bouakouir : « Le syndrome Sissi… »

« L’appel de Gaid Salah à la destitution de Bouteflika est une tentative de coup de force contre la révolution démocratique du 22 février », écrit-il dans une déclaration.

« Dépassés par l’ampleur de la révolte populaire, les chefs militaires, en sacrifiant Bouteflika, espèrent contenir un mouvement populaire d’une ampleur sans précédent pour en réduire la portée historique. La pseudo-solution constitutionnelle, à  travers l’application de l’article 102, préconisée par Gaid Salah au nom de l’Armée, trahit une volonté de garder la haute main sur les futures échéances », ajoute l’ancien cadre du FFS.

« Il faut croire le syndrome Sissi a atteint irrémédiablement Gaid Salah (…) Par cette attitude irresponsable, c’est l’occasion inespérée d’une véritable réconciliation historique entre l’Institution militaire et le peuple qui risque d’être ratée », affirme-t-il. 

Me Mokrane Ait Larbi : « La crise est politique et non constitutionnelle »

Pour le célèbre avocat et ex-directeur de campagne d’Ali Ghediri, « l’application de l’Article 102 de la Constitution ne va pas régler la crise ». L’application de l’Article 102 avait un sens avant cette révolution populaire pacifique, quand l’opposition le réclamait. Aujourd’hui, la crise n’est plus constitutionnelle pour se lancer dans la recherche de solutions constitutionnelles. Elle est politique et elle a besoin d’une solution politique ».

Abdelouahab Benzaim sénateur FLN :

« Dans l’article 102, il y a trois éventualités : le décès, la maladie et la démission. À mon avis, il sera question de la démission du président de la République de son poste de manière à respecter la Constitution » (Lire).

Ali Benflis « prend note de l’engagement de l’Armée »

Ali Benflis a réagi de manière prudente à l’appel lancé par le général Ahmed Gaid Salah. Dans une déclaration, l’ancien chef du gouvernement « prend note de l’engagement de l’Armée nationale populaire– selon sa propre déclaration -, à apporter son soutien à un règlement « qui garantit la satisfaction de toutes les revendications légitimes » du peuple algérien et « acceptable » pour tous » (Lire).

Abdelwahab Fersaoui (RAJ) : « Une manœuvre machiavélique »

Le président de l’association RAJ qualifie de « manœuvre machiavélique » la demande de Gaid Salah. « L’application de l’article 102 est une manœuvre machiavélique de la part de ce pouvoir qui cherche à se maintenir à tout prix au détriment de la volonté du peuple qui rejette ce système », écrit-il sur son compte Facebook. «La crise est politique et la solution ne peut être que politique ; le retour à la Constitution actuelle vise à étouffer le mouvement et à reproduire le système en place », dit-il (Lire). 

Sofiane Djillali : « Maintien des institutions actuelles »

Dans une vidéo postée sur le site du parti, Sofiane Djilali a également critiqué l’annonce de Gaid Salah. « On est rentré dans une nouvelle situation dans la crise que nous vivons. Les revendications du peuple sont : non au cinquième, pour le changement du système et pour une Algérie libre et démocratique. Le cinquième mandat et désormais tombé ainsi que le gouvernement Ouyahia. Et la base du pouvoir est entrée en crise. Mettre à l’écart le président est un autre pas, mais ce n’est pas la fin du parcours », affirme-t-il (Lire). 

Djamel Zenati : « Un piège »

Le recours à l’article 102 de la Constitution est un « piège », a estimé Djamel Zenati, ancien responsable du FFS.

« L’option « article 102 » est loin de constituer la solution ni même un début de solution. Elle vise à emprisonner l’idéal populaire dans une procédure dont l’unique objet est de permettre au système de se régénérer. Il s’agit bel et bien d’un piège. Il consiste à sacrifier Bouteflika pour sauver tout le reste », écrit-il (Lire). 

Le FFS dénonce « un coup de force contre la volonté populaire »

Le FFS dénonce « une grave atteinte à la dignité du citoyen », après l’appel du général Ahmed Gaid Salah.

« C’est encore un coup de force contre la volonté populaire, sur la légitimité des revendications du peuple, à savoir le départ du système et de ses hommes, et pas seulement le chef de l’État », affirme le parti (Lire). 

Fatiha Benabbou, constitutionnaliste

« L’application de l’article 102 de la Constitution peut constituer une solution à la crise d’autant que l’Algérie sera confrontée à une crise économique aiguë qui nécessite un pouvoir légitime capable de prendre les décisions décisives pour sortir le pays des difficultés qui l’attendent », a-t-elle expliqué dans un entretien à TSA (Lire). 

Le RND applaudit

Seddik Chiheb, porte-parole du RND, a qualifié de retour à la raison la demande faite par le général de corps d’armée Ahmed Gaid Salah. « Nous sommes satisfaits de ce retour à la voie constitutionnelle, chose qu’on devrait jamais quitter.», a-t-il déclaré, contacté par TSA (Lire). 

Amar Saâdani : « C’est une décision constitutionnelle et non un coup d’État »

« C’est une décision constitutionnelle et non un coup d’État », a expliqué Amar Saâdani, affirmant que « les dispositions réglementaires seront intégralement appliquées » (Lire). 

Le MSP exige des garanties, appelle à la poursuite des manifestations

Le MSP estime qu’il s’agit d’une « proposition de solution », mais exige des garanties pour une transition démocratique. Il appelle les Algériens à poursuivre les manifestations (Lire).

Le RCD dénonce « un coup d’État contre la volonté populaire »

Le RCD a qualifié ce mardi de « tentative de coup d’État », la demande d’Ahmed Gaid Salah d’appliquer l’article 102 de la Constitution disposant l’inaptitude du président de la République à assumer ses missions à la tête de l’État (Lire)

Me Nourredine Benissad, président de la LADDH 

« L’annonce (…) est une démarche anti-constitutionnelle car ne relevant pas précisément d’une attribution constitutionnelle de l’institution militaire », écrit Me Benissad dans un communiqué.

« Il semble bien que les décideurs par cet ultime subterfuge s’octroie le pouvoir de perpétuer le système décrié et rejeté par le peuple. C’est le système qui veut se succéder à lui-même. Organiser une élection présidentielle dans des délais aussi courts par le même personnel politique, sous des lois scélérates et en l’absence d’un mécanisme indépendant d’organisation des élections ne sera ni libre, ni honnête », poursuit-il.

« La LADDH appelle à la vigilance et à la mobilisation pacifique pour que peuple ne soit pas spolié dans son droit de déterminer son avenir et son destin », conclut-il.

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