Politique

APN : la colère monte après l’adoption du règlement intérieur

L’Assemblée populaire nationale (APN), la chambre basse du Parlement algérien, s’est dotée il y a une semaine d’un nouveau règlement intérieur. Mais la manière dont s’est déroulé le vote est contestée par certains députés qui crient à de “graves violations” et une “adoption forcée”.

Le texte a été adopté en plénière le 17 mars. Les députés de plusieurs groupes parlementaires ont quitté l’hémicycle en signe de protestation, mais le texte est passé.

Les violations graves qui ont entaché le vote sur le règlement intérieur de l’APN passent sous silence”, dénonce sur les réseaux sociaux le député des Algériens de France, Abdelouahab Yagoubi.

Vote du règlement intérieur de l’APN : un député dénonce un « passage en force »

Le parlementaire liste une série d’irrégularités qui, selon lui, ont émaillé le vote en plénière, dont la “remise en cause du principe de consensus”, la “violation des règles démocratiques dans la gestion des débats” et le refus du président de la séance de “comptabiliser et d’annoncer clairement les résultats du vote sur les amendements”.

Tout cela a suscité la colère d’une grande partie de la composante de la chambre basse du Parlement algérien, y compris les députés du parti majoritaire.

Vote du règlement intérieur de l’APN : des députés en colère

Selon M. Yagoubi, le rapporteur, la vice-présidente de la commission des affaires juridiques, administratives et des libertés, cinq vice-présidents de l’APN ainsi que les députés de trois grands groupes parlementaires ont quitté l’hémicycle pour protester contre les “graves violations” constatées. Les députés qui se sont retirés sont ceux du FLN, au nombre de 98, du MSP (64) et du mouvement El Bina (39).

Dans un communiqué commun, les contestataires ont notifié leur retrait de la plénière et la remise en question de la légitimité des résultats du vote, réclamant leur annulation. Les signataires ont aussi  lancé un appel au dialogue pour “rétablir la transparence et la démocratie”.

Le parlement ne doit pas être réduit au silence”, a écrit Abdelouahab Yagoubi, qui a signifié son rejet de ce qu’il considère une “confiscation du rôle législatif des députés”.

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