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APN : le PLF 2023 adopté, le MSP vote non et dit pourquoi

APN : le PLF 2023 adopté, le MSP vote non et dit pourquoi

Comme les précédents, le projet de loi de finances 2023 (PLF 2023) est passé tel une lettre à la poste lors du vote de l’Assemblée populaire nationale (APN).

Après plusieurs jours de débats, le vote a eu lieu ce mardi 22 novembre. Le texte a été adopté à la majorité absolue. Unique force d’opposition à la chambre basse, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a rejeté le projet de loi.

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Dans un communiqué rendu public après le vote, le groupe parlementaire du parti de Abderrazak Makri a expliqué les raisons qui l’ont amené à donner à ses députés la consigne de voter « non ».

Le groupe parlementaire du parti islamiste est composé de seulement 65 députés, sur les 407 sièges que compte l’APN. Le rejet n’a donc eu aucune incidence sur l’issue du projet de loi, mais le MSP a tenu à marquer son désaccord avec l’orientation gouvernementale.

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En octobre dernier, il avait envisagé d’initier une motion de censure contre l’Exécutif, avant d’abandonner le projet.

Le MSP a voté « non » d’abord parce que les propositions d’amendement faites par ses élus n’ont pas été retenues. Sur 45 amendements proposés par les députés de toutes obédiences, seuls 11 ont été retenus et fait l’objet de vote en plénière.

Le budget colossal des entreprises sous tutelle

Dans la présentation déjà du projet de loi de finances 2023, le groupe parlementaire du MSP croit déceler des « entorses juridiques dans la forme et dans le fond ».

Il note en outre « l’absence de transparence » dans le budget consacré aux entreprises placées sous tutelle et qui s’élèverait à plus de « 200.000 milliards de centimes » (2.000 milliards de dinars, 14 milliards de dollars).

Le groupe relève aussi que le gouvernement n’indique pas comment il compte financer le déficit prévisionnel du budget, qui se situe à 5.385 milliards de dinars.

Dans le PLF 2023, le MSP note par ailleurs, l’absence d’indicateurs de performance précis, ce qui rend le contrôle parlementaire « impossible ».

Il souligne également que les priorités figurant dans le texte ne sont pas celles sur lesquelles s’est engagé le gouvernement et ne cadrent pas avec la réalité vécue par les Algériens.

Pour le parti présidé par Makri, le gouvernement continue à naviguer sans vision économique claire, changeant de priorités immédiatement après la remontée des prix du pétrole qui, pourtant, peuvent rechuter à tout moment à cause de l’évolution des évènements internationaux, met en garde le groupe parlementaire.

Enfin, la part du lion dans ce PLF 2023 est donnée au budget de fonctionnement au détriment de l’équipement, ce qui signifie pour le MSP que « le développement est remis à plus tard ».

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