Le groupe parlementaire du MSP a assuré, ce jeudi 11 juillet, que ses députés n’ont pas pris part au plébiscite du député Slimane Chenine (alliance Adala-Binaa) à la tête de l’Assemblée populaire nationale (APN), démentant des informations selon lesquelles les élus MSP se sont retirés le jour de la séance plénière.
« Le boycott par la groupe parlementaire du Mouvement de la séance de vote pour l’élection du président de l’Assemblée populaire nationale, conformément à la décision politique du Mouvement, est antérieur au jour du vote. Elle a été prise sans aucune connaissance préalable des noms des candidats, et cela en adéquation avec les orientations du dernier Conseil de la choura du parti lequel a exigé des structures du parti de se mettre en synergie avec les demandes du Hirak », écrit le MSP dans un communiqué.
Le groupe parlementaire du MSP considère la méthode suivie pour l’élection du nouveau président de la Chambre basse comme étant « identique à celle qui a été utilisée pour retirer la confiance à Bouhadja (ex président de l’APN, FLN) puis l’élection de Bouchareb avant que la confiance lui soit retirée par les mêmes personnes » accusées par le MSP « d’appliquer des instructions reçues d’en haut ».
Des pratiques auxquelles « le Hirak est venu pour mettre fin », rappelle le MSP, relevant que rien ne justifiait que le groupe parlementaire du parti change de position à ce sujet.
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Opération de relooking ratée
Rappelant être resté fidèle à l’accord conclu avec les autres groupes parlementaires de l’opposition en faveur du boycott des travaux de l’Assemblée, le groupe parlementaire du MSP par la voix de son président, Ahmed Sadok, qualifie le nouveau président de l’APN de « président du fait accompli et ce au même titre que ses prédécesseurs ».
Le plébiscite de Slimane Chenine ne reflète, selon le MSP, en aucune façon une « situation démocratique » ajoutant que son accès au perchoir de la Chambre basse est une « donation accordée, sur injonction, par une majorité parlementaire issue de la fraude et totalement rejetée par le peuple algérien ».
Le groupe parlementaire du MSP décrit ce qui s’est passé à l’APN comme « une opération de relooking ratée afin de contourner les revendications du mouvement citoyen, une manière aussi de mettre la pression sur les forces nationales sincères dans leur lutte pour la démocratie et les libertés ».
Le groupe parlementaire du MSP assure qu’il poursuivra « son combat et sa lutte, par respect aux voix que le peuple ».
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