Les partis islamistes algériens ont opposé une fin de non-recevoir à la proposition du Parti de la justice et du développement (PJD), au pouvoir au Maroc, rapporte ce jeudi le site marocain Le Site Info.

Le PJD avait annoncé mardi son intention d’entamer des visites auprès de partis politiques algériens suite au discours du roi Mohamed VI appelant à un dialogue avec « franchise » et « bonne foi ».

Le PJD aspire ainsi à rencontrer des partis algériens « afin de chercher des solutions dans le but de normaliser les relations bilatérales et dépasser tous les différends qui empêchent l’évolution de la coopération entre les deux pays ».

Les partis Ennahda et du Front pour la justice et la construction (FJC) ont d’ores et déjà rejeté l’invitation. « Le PJD est le parti au pouvoir dans son pays. Par conséquent, il agira en représentant de l’Exécutif marocain, je pense que cette méthodologie prônée par ce parti marocain ne l’amènera pas à ce qu’il souhaite », a estimé Mohamed Doubi, secrétaire général d’Ennahda, rapporte le siteinfo.com.

Selon lui, si le PJD « veut atteindre certains résultats probants, il doit prendre une initiative dans un cadre formel par le biais du gouvernement qu’il dirige. Les partis n’ont pas la capacité de prendre des décisions engageant les deux pays », a affirmé Mohmaed Doubi, pour qui le dossier autour de la fermeture de la frontière devrait être étudié entre les gouvernements des deux pays.

Le Front pour la justice et la construction (Adala-Bina) a également apporté son soutien absolu en faveur de la diplomatie algérienne, rapporte la même source. « Le Maroc doit d’abord mettre fin à la tension », a affirmé le député du parti Souleiman Chennin. « L’initiative du PJD liée au discours du roi Mohamed VI n’est pas conforme à l’approche de notre mouvement », a estimé en outre le député islamiste, cité par la même source.