La Foire internationale de Damas rouvre ses portes cette semaine pour la première fois depuis cinq ans, avec notamment la participation annoncée d’entreprises occidentales issues de pays ayant rompu avec Damas, imposé des sanctions au régime ou soutenu l’opposition.
La dernière édition s’est tenue à l’été 2011, quelques mois après le début de la révolte contre le pouvoir.
Parmi les entreprises prenant part à la Foire figurent des sociétés françaises, britanniques ou allemandes, mais leur participation se fera à titre individuel, selon les organisateurs.
« Les pays qui ont une attitude hostile à l’égard de la Syrie n’ont pas été invités », a expliqué à l’AFP Fares al-Kartally, directeur des salons et marchés en Syrie.
« Mais dans le même temps, nous n’avons émis de réserves à l’égard d’aucune société ayant exprimé directement ou par le biais de médiateurs syriens son désir de participer à la foire », a-t-il précisé, se refusant à nommer les sociétés occidentales.
Lancée en 1954, la Foire internationale de Damas commence jeudi et se déroule sur dix jours.
« Nous voulons que cette Foire soit le début de la reconstruction » en Syrie, a ajouté M. Kartally, précisant que les 23 pays participant au salon « cherchent à s’investir dans » ce processus.
La Banque mondiale a estimé en juillet le coût des pertes dues à la guerre à 226 milliards de dollars, soit l’équivalent de quatre fois le PIB d’avant la guerre. « Il y a un retour de la production », a noté M. Kartally.
D’après lui, 1.500 hommes d’affaires participeront à la foire qui sera organisée sur une surface de 74.000 m2, avec 49 pavillons.
De nombreux secteurs sont représentés, depuis le textile –industrie phare de la Syrie mais laminée par la guerre– à l’agroalimentaire.
En 2011, le nombre de visiteurs s’est élevé à 54.000 par jour. M. Kartally s’attend à 60 à 70.000 de visiteurs cette année.