L’Algérie est secouée par une nouvelle agression contre des institutrices. Deux enseignantes ont été agressées dans leur logement de fonction dans le quartier ‘’Al Alia’’ à Biskra, a-t-on appris ce samedi 22 mai de Boualem Amoura SG du SATEF (Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation).
« L’agression a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3 h du matin. Elle est l’œuvre d’un individu qui s’est introduit dans l’appartement des enseignantes qui est situé au rez-de-chaussée de l’immeuble après avoir brisé une fenêtre », relate M. Amoura.
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« Deux enseignantes sont restées dans l’appartement après que leurs collègues ont rejoint leurs familles pour le week-end », précise le SG du SATEF qui ajoute que « l’agresseur a volé les smartphones et des PC portables des institutrices après les avoir menacées avec des armes blanches ».
Enfin, M. Amoura souligne que les institutrices sont originaires de différentes wilayas et leur affectation est intervenue suite à l’adoption de la nouvelle plateforme nationale.
Cette agression survient quatre jours après l’attaque abjecte contre dix institutrices à Bordj Badji Mokhtar (BBM) qui ont été sauvagement agressées par plusieurs individus dans leur logement de fonction.
« Or, où est l’État dans tout cela ? »
« Nous exigeons de l’État, comme le stipule la Constitution, de protéger le citoyen algérien. La sécurité c’est le rôle de l’État avant que ce soit celui du ministère de l’Éducation. Or, où est l’État dans tout cela », s’interroge Boualem Amoura qui critique aussi le ministère de l’Éducation nationale.
« Comment se fait-il qu’on fasse loger des enseignantes sans aucune protection dans des quartiers malfamés ? », s’exclame-t-il, faisant remarquer que ce quartier, comme celui où logeaient les institutrices de Bordj-Badji-Mokhtar, sont des repaires pour les délinquants et autres consommateurs de drogue.
Le SG du SATEF s’interroge sur la simultanéité des agressions contre des enseignants à BBM et à Biskra et les motivations qui sont derrière. Et se demande à haute voix si ces deux incidents graves ne sont pas « planifiés » pour faire la diversion sur les revendications des enseignants pour l’amélioration de leur pouvoir d’achat.