En pleine crise avec ses voisins du Golfe, Doha s’arme auprès de Washington. Les États-Unis ont annoncé mercredi la signature d’un contrat de 12 milliards de dollars pour la vente d’avions de combat F-15 au Qatar.
« La vente de 12 milliards de dollars va donner au Qatar une technologie de pointe et augmenter la coopération sécuritaire (…) entre les États-Unis et le Qatar », a expliqué le Pentagone, selon les médias.
Cette transaction intervient dix jours après l’annonce, lundi 5 juin, par l’Arabie saoudite et ses alliés de leur décision de rompre leurs relations diplomatiques et économiques avec le Qatar.
Au lendemain de l’éclatement de cette crise sans précédent, le président américain Donald Trump s’est attribué la décision de l’Arabie saoudite et de ses alliés.
« Lors de mon récent voyage au Moyen-Orient, j’ai affirmé qu’il ne pouvait plus y avoir de financement pour l’idéologie radicale. Des dirigeants ont désigné le Qatar. Regardez ! », s’était-il auto-congratulé sur Twitter, mardi 6 juin. Trois jours après, vendredi 9 juin, lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, le Président américain a haussé le ton. « La nation du Qatar, malheureusement, a historiquement financé le terrorisme à un très haut niveau », a-t-il accusé.
Les États-Unis arment les deux camps
Malgré ces accusations, les États-Unis ne se gênent pas à armer le Qatar. Toutefois, le contrat de vente de F-15 signé avec Doha, reste de loin inférieur à celui conclu avec l’Arabie saoudite fin mai, quelques jours avant l’éclatement de la crise du Golfe.
En visite à Riyad le 20 mai, le Président américain a obtenu un méga contrat militaire. Les États-Unis et l’Arabie saoudite ont effet signé des contrats d’un montant global de 380 milliards de dollars dont 110 milliards de ventes d’armements.