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Après un regroupement familial, elle se retrouve à la rue en France

Après un regroupement familial, elle se retrouve à la rue en France

Par Yakov / Adobe Stock
Le drapeau de France.

Arrivée en France dans le cadre d’un regroupement familial, Dalal, jeune maman algérienne de deux enfants, se retrouve à la rue. Face à divers risques, elle se débrouille comme elle peut afin de se trouver un toit pour la nuit.

Son histoire est relatée, ce lundi 22 juillet, par le journal français Le Progrès. Dalal est arrivée d’Algérie il y a un an et demi. Elle est à la rue depuis 8 mois. La raison ? Son mari qui se met à la frapper, a-t-elle confié au journal français. Un jour, elle prend son courage à deux mains et quitte le domicile conjugal. Son fils cadet a choisi de la suivre.

Hélas, Dalal découvre vite qu’elle ne peut compter que sur elle-même. Après avoir contacté le 115, le numéro d’urgence sociale, elle découvre que celui-ci est saturé et que seules les femmes enceintes et les mamans avec des enfants de moins de 3 ans ont une chance d’être logées.

Maman algérienne SDF en France : un quotidien de galère

Un quotidien de SDF s’amorce donc pour cette maman algérienne et son fils dans les rues de Lyon. Dalal multiplie les mésaventures et enchaîne les rencontres, tantôt bonnes et parfois mauvaises. Elle a notamment « tenté un squat à la Duchère avec son amie Samira et ses enfants ».

« Comme on n’avait pas d’homme avec nous, il fallait qu’on fasse un roulement toutes les deux heures la nuit pour se protéger. Ou alors, il fallait payer un dealer pour qu’il le fasse », explique-t-elle.

Pendant l’hiver, elle a été arnaquée, elle et deux autres femmes, par un marchand de sommeil. Ce dernier leur a demandé une caution de 500 € contre un studio de fortune. Les trois femmes sans-abri, accompagnées de leurs enfants, payent la somme, mais l’escroc leur a filé la mauvaise clé.

Autre mésaventure de Dalal : l’Algérienne faisait partie des femmes qui ont occupé le gymnase Louis-Chanfray, afin de « demander un toit ». Le 23 mai 2024, elles ont été violemment évacuées par la police. « On a été traînées par terre comme des sacs-poubelles. Une femme noire s’est retrouvée en soutien-gorge, une autre a perdu son bébé », témoigne Dalal.

« Ça pourrait être pire »

Cette maman algérienne a aussi pu trouver refuge chez une femme qu’elle a rencontrée par hasard à la gare de la Gorge Du Loup. « Ça pourrait être pire », souligne-t-elle, indiquant qu’il y a des SDF qui souffrent plus qu’elle. Elle donne l’exemple d’un couple de seniors qui vivent sous une tente ou encore à une famille avec deux enfants qui vivent dans un local à poubelle.

Dalal a fini par trouver un travail comme femme de ménage. Son fils est au collège et est pris en charge par une assistante sociale. Cette Algérienne, ainsi que plusieurs autres femmes SDF à Lyon, s’attendent toujours à trouver de l’aide de la part des organismes de solidarité et des pouvoirs publics en France.

Sandrine Runel, une députée PS, leur a d’ailleurs promis un lieu de 60 places avec sanitaires et cuisines communes. La préfecture, de son côté, continue de traiter en priorité les cas de « personnes vulnérables ».

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