Le roi Salmane a fait lundi l’éloge de l’appareil judiciaire en Arabie saoudite sans mentionner directement le meurtre du journaliste saoudien Jamal Khashoggi, une affaire au retentissement mondial qui a considérablement terni l’image de Riyad.
La semaine dernière, le procureur général saoudien a disculpé le puissant prince Mohammed ben Salmane du meurtre de Khashoggi qui a eu lieu le 2 octobre au consulat saoudien d’Istanbul.
Mais la CIA a conclu qu’il était derrière ce meurtre selon le Washington Post.
« Le royaume a été fondé sur les principes islamiques de justice et d’égalité, et nous sommes fiers des efforts du pouvoir judiciaire et du ministère public dans l’accomplissement de la tâche qui leur a été confiée », a déclaré le roi dans son discours annuel devant le Majlis al-Choura, une assemblée consultative.
Le monarque de 82 ans n’a pas mentionné directement le meurtre de Jamal Kashoggi qui collaborait au Washington Post.
Le président américain Donald Trump s’est abstenu de blâmer le prince Mohammed malgré les conclusions de la CIA.
L’Arabie saoudite a, à maintes fois, changé sa version sur ce qui était arrivé à Jamal Khashoggi.
Le procureur saoudien a admis jeudi dernier que le journaliste avait été drogué et démembré au consulat.
Sur un total de 21 suspects, il a inculpé 11 personnes qui seront déférées devant la justice. Il a requis la peine capitale pour cinq d’entre elles.
Allié historique de Ryad, Washington s’est empressé d’annoncer des sanctions contre 17 responsables saoudiens pour leur « responsabilité ou leur complicité » dans le meurtre de Khashoggi.
Lundi, l’Allemagne a décidé d’imposer des sanctions, notamment d’interdire l’accès à l’espace européen Schengen, à 18 Saoudiens soupçonnés d’être impliqués dans le meurtre du journaliste.