La militante saoudienne pour les droits de l’Homme, Israa al-Ghomgham, n’a pas encore été exécutée et son procès n’a pas encore eu lieu, rapporte ce mercredi Francetvinfo, démentant les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux depuis quelques jours.
« Son procès doit avoir lieu en octobre. C’est le procureur qui a demandé qu’elle soit condamnée à mort. Le juge pourra décider de suivre la peine requise par le procureur mais il peut aussi décider d’une autre sentence », a indiqué Ali Adubisi, directeur de l’Organisation européenne saoudienne de défense des droits de l’Homme (ESOHR), basée à Berlin.
De fausses rumeurs relayées sur les réseaux sociaux et des blogs affirment que la militante pour les droits de l’Homme a été exécutée le dimanche 19 août 2018. Une vidéo a même été diffusée, supposée représenter les derniers instants de l’activiste, avant sa décapitation. Tournée en Arabie saoudite, la vidéo en question concernerait toutefois la condamnation à mort d’une autre femme, birmane, et daterait de 2015.
Israa Al-Ghomgham, 29 ans, pourrait devenir la première femme à être décapitée pour ses activités en faveur des droits fondamentaux, rapportait le Courrier international. La jeune femme avait été arrêtée avec son mari Moussa Al-Hashem à leur domicile, en décembre 2015, pour des délits tels que l’appel à la libération de prisonniers politiques. Elle est depuis en prison sans accès à un avocat.
La sentence doit être prononcée le 28 octobre.