Le Canada a exprimé sa « vive préoccupation » concernant la possible utilisation par l’Arabie saoudite de véhicules blindés légers de fabrication canadienne dans des opérations de répression dans l’est du pays.
La ministre canadienne des Affaires étrangères Chrystia Freeland est « vivement préoccupée » et a demandé à ses services « un examen immédiat de la situation« , a déclaré un de ses porte-parole.
« S’il s’avère que des exportations canadiennes ont été utilisées pour commettre de graves violations des droits de l’Homme, la ministre prendra des mesures« , a ajouté le porte-parole, John Babcock, cité samedi par le quotidien the Globe and Mail.
Cette déclaration fait suite à la publication par le quotidien d’informations selon lesquelles des véhicules blindés légers vendus par le Canada à l’Arabie saoudite pourraient avoir été utilisés contre des civils dans une vaste opération policière, qui aurait fait des victimes, dans la région de la ville d’Awamiya, dans l’est du pays.
Le Globe and Mail indiquait avoir fait confirmer par des experts que des véhicules apparaissant sur des photos et des vidéos de l’opération des forces de sécurité saoudiennes étaient bien des « Gurkha RPVs« , fabriqués au Canada, par Terradyne Armored Vehicles.
Le contrat de vente de ces véhicules d’un montant de quelque 13 milliards de dollars américains avait été conclu par le précédent gouvernement conservateur.
La réglementation canadienne sur les ventes de matériel à usage militaire prévoit des restrictions dans le cas de violations des droits de l’Homme des citoyens du pays destinataire de ces matériels.