Le prince héritier Mohammed ben Salmane d’Arabie saoudite a annoncé mardi la création d’une gigantesque zone de développement économique, grande comme trois fois l’île de Chypre, avec des investissements projetés à plus de 500 milliards de dollars (425 milliards d’euros).
Ce nouveau projet a été révélé alors que l’Arabie saoudite, qui fait face à des difficultés budgétaires, cherche à diversifier son économie trop dépendante du pétrole dont les prix ont chuté ces trois dernières années.
L’annonce a été faite en marge d’une conférence de trois jours, intitulée “Future Investment Initiative”, qui s’est ouverte mardi dans la capitale saoudienne, en présence de 2.500 délégués.
La nouvelle zone économique, appelée NEOM et d’une superficie de 26.500 km2, sera établie au nord-ouest de l’Arabie saoudite, sur les bords de la mer Rouge. Certains secteurs seront frontaliers de la Jordanie et de l’Egypte, précise un communiqué du Fonds public d’investissement saoudien.
Le gouvernement saoudien s’est engagé à y investir plus de 500 milliards de dollars “dans les prochaines années”, a affirmé le prince Mohammed.
Appuyé également par des investisseurs étrangers, NEOM concernera des secteurs aussi divers que l’énergie, l’eau, la biotechnologie, l’alimentation, le numérique, les médias et les divertissements, précise le communiqué.
Premier exportateur mondial de pétrole, l’Arabie saoudite a enregistré d’énormes déficits budgétaires et vu ses réserves financières fondre depuis la chute à la mi-2014 du prix de l’or noir.
Le prince Mohammed, ministre de la Défense qui préside également le Conseil économique et de développement, a présenté en 2016 un vaste plan de réformes, appelé Vision 2030, qui vise à diversifier l’économie. Ce plan prévoit la vente en 2018 de 5% de parts du géant pétrolier Aramco.
En août, les autorités saoudiennes avaient déjà annoncé le lancement d’un projet touristique d’envergure consistant à transformer une cinquantaine d’îles de la mer Rouge en stations balnéaires de luxe.