Un procureur saoudien a reporté dimanche une audience dans le procès de l’influent cheikh Salman al-Awda, plus d’un an après son arrestation, a indiqué le fils de ce religieux saoudien.
“Aujourd’hui pour la troisième fois, l’audience secrète du procès de mon père a été reportée”, a indiqué Abdullah al-Awda sur Twitter.
Une nouvelle audience avait été convoquée par la justice saoudienne dans le procès de ce prédicateur encourant la peine de mort pour avoir publié en septembre 2017 sur Twitter un message se félicitant d’une possible désescalade dans la crise avec le Qatar, ont indiqué samedi ses avocats français.
“On ne sait pas à quelle fin est convoquée cette audience. Les avocats saoudiens ont défense de communiquer avec l’extérieur”, a dit l’un des trois défenseurs.
La peine de mort avait été requise contre le religieux dissident dès l’ouverture de son procès début septembre, avait affirmé le quotidien progouvernemental Okaz, selon lequel M. Awda fait face à 37 chefs d’accusation. L’acte d’accusation n’a toutefois pas été rendu public.
M. Awda, l’une des figures d’un mouvement islamiste lié aux Frères musulmans dans les années 1990, fait partie d’une vingtaine de personnes arrêtées en septembre 2017 au début d’une vague de répression dans le royaume ultra-conservateur.
Ses avocats ont indiqué avoir conjointement saisi différents rapporteurs spéciaux des Nations Unies “afin qu’ils appellent publiquement les autorités saoudiennes à procéder à la remise en liberté immédiate de Salman al-Awda”.
Selon ses proches, les autorités saoudiennes avaient exigé du religieux et d’autres dissidents de soutenir publiquement Ryad dans le conflit qui oppose le royaume au Qatar voisin, ce qu’il a refusé de faire.
Des militants saoudiens ont déclaré que le frère de Salman al-Awda, Khaled, avait également été arrêté pour avoir révélé l’arrestation du religieux.