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Arabie saoudite : un déficit budgétaire moins important que prévu

L’Arabie saoudite s’achemine vers un déficit budgétaire pour 2017 inférieur aux prévisions en raison du rebond relatif des prix du pétrole, selon des chiffres officiels publiés lundi. Les recettes budgétaires sur les neufs premiers mois de l’année ont augmenté de 23%, à 120 milliards de dollars, par rapport à la même période de l’an dernier, selon ces chiffres du ministère des Finances.

Dans le même temps, les dépenses publiques sont restées pratiquement inchangées, à 152,4 milliards de dollars. Le déficit réel au terme des trois premiers trimestres s’est ainsi établi à 32,4 milliards de dollars, soit 61% du déficit prévu –à 52,8 milliards de dollars– pour l’ensemble de 2017.

La hausse des revenus s’explique principalement par l’augmentation de 33% des revenus pétroliers, qui ont atteint 82 milliards de dollars, à la faveur du rebond du prix du baril. Après avoir plongé à 26 dollars début 2016, les cours ont retrouvé des couleurs avec un baril de Brent au-dessus des 60 dollars, une conséquence de l’accord de plafonnement de la production signé il y a un an par les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs partenaires.

Les revenus non pétroliers ont par ailleurs augmenté de 6%, à 38,1 milliards de dollars, après l’introduction de taxes sur les cigarettes et les boissons gazeuses en juin.

Premier exportateur mondial de pétrole, l’Arabie saoudite doit annoncer mardi son budget 2018, au moment où des économistes prédisent un taux de croissance négatif pour la première fois depuis 2009. Confronté à un déficit budgétaire persistant, Ryad s’est engagé dans un programme de réformes, sous l’impulsion du prince héritier Mohamed ben Salmane, pour diversifier son économie et réduire sa dépendance à l’or noir.

Le royaume, qui a réduit les subventions aux carburants et à l’énergie, prévoit en outre d’introduire une taxe sur la valeur ajoutée (TVA) de 5% début 2018.

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