Si le Maroc était jusqu’ici vivement intéressé par l’acquisition du système de défense antiaérien russe à longue portée S-400 pouvant intercepter des cibles aériennes à 380 km et des cibles balistiques à 60 km dont manque cruellement l’arsenal de défense du royaume, la loi promulguée par les États-Unis pour contrecarrer leurs ennemis par les sanctions, dite « CAATSA », qui a imposé des sanctions à l’Iran, à la Corée du Nord et à la Russie, aurait inversé la tendance, avance le site d’actualités militaires espagnol Defensa.
Washington fait ainsi pression sur les acheteurs potentiels du système S-400 réputé être le plus efficace de sa catégorie, tels que la Chine, qui a été sanctionnée, et la Turquie, interdite de recevoir des simulateurs de vol et se voit en outre pénalisée dans le programme du fleuron de l’aviation américaine, le F-35. L’Arabie saoudite et le Qatar ont aussi été dissuadés de s’adresser à Moscou dans ce sens…
Aussi, pour ne pas s’attirer les foudres de Washington qui a consenti à vendre 25 nouveaux chasseurs F-16 et de nouveaux missiles AIM 9X Sidewinder aux Forces royales air, Rabat mènerait « des négociations approfondies avec les États-Unis en vue d’un éventuel accord sur l’achat du système de défense aérienne MIM-104 Patriot », assure la même source.
Le Patriot MIM-104 est un système de missile sol-air à moyenne portée conçu par la firme Raytheon et utilisé par l’armée américaine et plusieurs pays de l’OTAN et d’Asie. Il combine un système avancé de missile d’interception anti-aérienne et l’un des radars les plus performants du monde (en ce qui concerne la poursuite des cibles). Le Patriot est le seul système d’arme antiaérienne à avoir engagé avec succès un missile balistique tactique au combat, et également le seul à avoir fourni une protection antimissile tactique en opération.
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