Le MSP a plaidé ce dimanche pour un processus « vérité et justice » pour faire la lumière sur les agissements de l’ex-DRS dans les compétitions électorales et réparer moralement toutes ses victimes.
Le MSP « appelle à lancer un processus – vérité et justice – afin de connaître les parties qui ont été touchées dans les élections, sur le plan politique et à titre individuel, des interférences du DRS qui a été , depuis de longues années, le bras du système politique dans ses diverses composantes en poursuivant les personnalités et les partis et en propageant la corruption », écrit le parti dans un communiqué rendu public au lendemain de l’arrestation du frère de l’ex-président, Said Bouteflika, des généraux Toufik et Tartag.
Le MSP évoque la « nécessité d’une reconnaissance et d’une indemnisation morale » pour les victimes. Pour le parti d’Abderrazak Makri, l’audition du frère de l’ex-président et des anciens responsables des services de renseignement est un « progrès qualitatif important » dans la campagne d’arrestations en Algérie.
Tout en saluant cette « capacité » à auditionner les responsables quels que que soient leur « force, leur immunité et leur plongement », le MSP soutient que ce « qui a permis la formation de gangs et la protection de leur éléments, c’est le système politique fondé sur la fraude électorale et la confiscation de la volonté populaire (…) ».
« Seule la démocratie peut protéger le pays de la formation de nouveaux gangs, de l’émergence de responsables mafieux et du pillage », note le texte. « La détermination conjoncturelle et personnelle dans la lutte contre la corruption et l’arrestation des responsables accusés de fitna par le commandement de l’état-major, quels qu’ils soient, est sans aucun doute importante, -et nous remercions leur auteur-, mais ce qui garantit la continuité, l’efficacité et la justice contre la corruption, le complot, c’est la mise en place d’institutions crédibles », soutient le MSP.
« Le lancement du processus de lutte contre la corruption et la poursuite des personnes accusées de conspiration sont très importants et doivent être soutenus par la population, mais ce qui importe le plus pour assurer la continuité et éviter le retour en arrière, c’est de répondre aux aspirations du mouvement populaire, dont le départ des « trois B », et la réussite d’une transition démocratique sans heurts, reflétant la volonté populaire par le biais d’élections libres et régulières (…) », ajoute encore le communiqué.
Le MSP ne manque pas, par ailleurs, d’appeler l’ANP à accompagner la « transition » en se retirant du champ politique. « L’intérêt du pays, sa prospérité et son développement résident dans la mise en place d’un véritable système politique civil, en sortant de la façade démocratique et les luttes de clans. L’intérêt de l’armée et la garantie du maintien de sa crédibilité et de sa communion réalisée avec le mouvement populaire consistent à accompagner une véritable transition démocratique sans heurts et à ne plus prendre partie- comme ce fus le cas par le passé- contre ou en faveur de quelque parti politique », conclut le MSP.