Me Mutapha Bouchachi a réagi, ce mardi 17 septembre, à l’arrestation et la mise sous mandat de dépôt du militant politique Samir Benlarbi. Interrogé à la sortie du tribunal de Bir Mourad-Raïs où a eu lieu l’audition du militant politique, Me Bouchachi a affirmé que les chefs d’accusation pour lesquels le militant politique est poursuivi sont « atteinte à l’unité du territoire nationale » et « diffusion de tracts susceptibles de porter atteinte à l’intérêt national ».
Me Bouchachi a rappelé que « Samir Benlarbi a été arrêté lundi par des individus en tenue civile qui se sont présentés comme étant des forces de sécurité. Il a passé la nuit au commissariat puis il a été présenté ce matin » devant le tribunal de Bir Mourad Raïs.
« Ces poursuites sont contraires aux procédures », a-t-il estimé, ajoutant qu’après consultation du dossier, « il n’y a pas de véritables crimes qu’aurait perpétré M. Samir Benlarbi ».
S’agissant des poursuites contre des activistes en général, Me Bouchachi a estimé qu’elles « ont des arrière-pensées politiques auxquelles on tente de donner un caractère légal ». « C’est désolant et malheureux surtout dans cette conjoncture sensible de l’histoire de l’Algérie », a-t-il regretté.
Selon Me Bouchachi, « au moment où le régime veut aller vers des élections présidentielles, il muselle les libertés et fait arrêter les symboles du Hirak ».
Selon le célèbre avocat, ces poursuites contre les militants politiques « nuisent à l’Algérie ». Ces poursuites « resteront dans l’histoire, du fait qu’au moment où on appelle à l’avènement d’un Etat de droit et démocratique, on enclenche ce type de procédures à la manière des années 1990 ».
🔴#تصريح_الاستاذ_مصطفى_بوشاشي بعد إيداع سمير بن العربي الحبس المؤقت بالحراش
Publiée par حراك أحرار قسنطينة sur Mardi 17 septembre 2019