L’ancien défenseur de l’OGC Nice Youcef Atal est-il toujours indésirable en France ? Apparemment oui. L’annonce de son éventuelle arrivée à l’Olympique de Marseille après cinq mois passés en Turquie suscite une levée de boucliers dans la cité phocéenne, avec la prise de position du maire socialiste de la ville Benoît Payan.
De nombreux médias ont annoncé ces derniers jours des discussions entre l’Olympique de Marseille et l’international algérien qui est sans club depuis la fin de cette saison.
Après ses déboires judiciaires sur la Côte d’Azur, Youcef Atal a quitté l’OGC Nice pour l’Adana Demirspor en Turquie en février dernier. Le latéral algérien a été condamné le 3 janvier dernier par le tribunal de Nice à huit mois de prison avec sursis et une amende 45.000 euros pour « provocation à la haine à raison de la religion ».
L’éventuel retour de Youcef Atal en France suscite une levée de boucliers
En France, les ennuis de Youcef Atal ont commencé le 12 octobre dernier, soit une semaine après le début de la guerre à Gaza, quand il a partagé une vidéo controversée d’un prédicateur palestinien « implorant Dieu d’envoyer un jour noir sur les juifs ». Aussitôt, il a été écarté par son club et la Ligue de football professionnel (LFP) qui l’a suspendu sept matchs fermes à partir du 31 octobre.
Le maire de Nice Christian Estrosi avait donné le ton en exigeant des excuses publiques de l’international algérien, et ce dernier s’est exécuté. Près de neuf mois après, c’est un autre maire, celui de Marseille Benoît Payan qui oppose son véto à l’arrivée de Youcef Atal à l’OM.
« Je vous garantis que je vais prendre attache avec le président de l’Olympique de Marseille. Il n’y a pas de place pour ce genre de débordement », a déclaré le maire de Marseille à Radio JM, la radio juive de la ville phocéenne.
Benoît Payan a jugé que « chaque propos antisémite, chaque propos raciste, qui a fait l’objet d’une condamnation, ou pas d’ailleurs, n’est pas acceptable, n’a rien à faire dans le sport, n’a rien à faire à l’Olympique de Marseille ».
