Le Pr Noureddine Zidouni a dénoncé ce mercredi « le laxisme » des autorités dans la gestion des arrivées de travailleurs étrangers en Algérie, notamment ceux en provenance de zones où la pandémie de la maladie à coronavirus fait rage.
« Il faut organiser les entrées et les sorties, à l’instar de tous les pays qui n’ont pas fermé leurs frontières », affirme le professeur Zidouni dans une déclaration à TSA.
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« Ce qui gêne chez nous, ce n’est pas tant l’existence de lois ou de conduite à tenir ou de recommandations. C’est le laxisme que l’on observe au niveau de plusieurs niveaux d’intervention des services publics », dénonce Noureddine Zidouni.
« C’est comme si on n’avait pas fermé les frontières »
« Il y a des Algériens qui sont bloqués depuis un an et demi ou deux ans, et on apprend que des employés étrangers, indiens et chinois, vont et viennent. Donc c’est comme si on n’avait pas fermé les frontières », critique le professeur, insistant sur la nécessité d’un « protocole strict s’inspirant des recommandations et directives du règlement sanitaire international pendant les périodes de grande pandémie ».
Le 3 mai, l’Institut Pasteur d’Algérie a annoncé la découverte des premiers cas du variant indien du Covid-19 en Algérie. Le lendemain, le ministre de la Santé Abderrahmane Benbouzid a révélé l’origine du virus : « C’est un virus importé. C’est un Indien qui a été séquencé. Il est venu de Doha. C’est un Indien qui travaille à Koléa (wilaya de Tipaza) ».
La découverte de ce variant alors que les frontières du pays sont fermées depuis le 1er mars a provoqué une polémique sur l’efficacité des contrôles aux points d’entrée au pays.
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« Il y a le règlement des autorités internationales de l’aviation civile. Il n’y a qu’à appliquer stricto sensu les règles édictées par l’IATA », préconise-t-il, mettant en avant les dispositifs mis en place par les autres pays lors de l’arrivée de voyageurs étrangers.
« Dans d’autres pays, quand des personnes arrivent chez eux, elles sont en confinement dix jours à leurs frais. Pourquoi ne le ferions-nous pas ? On ne peut pas laisser quelqu’un qui vient d’une zone de très forte pandémie, sous prétexte qu’il a un examen négatif, sortir (de l’aéroport). Il faut une quatorzaine ou une dizaine ou confinement de dix jours après son arrivée dans le pays, comme le font les autres aéroports internationaux », soutient Noureddine Zidouni.
« Il faut se plier aux règlements et dispositifs internationalement reconnus et protecteurs », conclut le professeur Zidouni.