L’Algérie œuvre à la « sécurisation de toutes les régions du pays », et ce, suite à l’assassinat par le Maroc de trois ressortissants algériens qui effectuaient la liaison Nouakchott-Ouargla, a déclaré ce lundi à Alger le ministre de l’Intérieur, Kamal Beldjoud.
» Nous œuvrons à sécuriser toutes les régions du pays », a indiqué M. Beldjoud dans une déclaration à la presse en marge de l’ouverture de la première session du comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, qualifiant l’assassinat des trois ressortissants algériens d’ »acte criminel lâche perpétré par le Makhzen ».
Le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzoug a souligné, de son côté, que son pays allait « continuer à assurer le bon voisinage et la paix et respecter les chartes du droit international », ajoutant que les relations « historiques » entre l’Algérie et la Mauritanie « se caractérisent par le bon voisinage et le travail au mieux des intérêts des deux pays et des deux peuples frères ».
Le ministre mauritanien est à Alger dans le cadre de la réunion de la commission mixte algéro-mauritanienne.
Les dépouilles des trois ressortissants algériens ont été transférées dimanche vers les wilayas de Laghouat et Ouargla, où elles ont été inhumées, dans une atmosphère de recueillement lourde d’émotions.
Évacués dimanche matin depuis l’hôpital mixte « Si El-Haouès » à Tindouf, via l’aéroport « commandant Farradj » de la même ville, les corps ont été accueillis au niveau des aéroports de Laghouat et d’Ouargla, avant d’être transportés vers leurs lieux de résidence, Ain-Madhi et Aflou (Laghouat) et Béni-Thour (Ouargla).
La dépouille de Hmida Boumédiène a été acheminée vers Ain-Madhi et celle de Brahim Arbaoui vers Aflou (70 et 100 km respectivement de Laghouat) pour leur inhumation.
Une foule nombreuse est venue assister à l’enterrement et accompagner ces chouhada à leur dernière demeure, en présence des parents et proches ainsi que des autorités locales civiles et militaires.
Le corps de la troisième victime, Ahmed Chtem, a été lui acheminé vers la wilaya d’Ouargla et a été inhumé au cimetière de Béni-Thour.
Dans son oraison funèbre, le directeur des Affaires religieuses et des Wakfs d’Ouargla, Mohamed Hassani, a indiqué que « nous comptons aujourd’hui de nouveaux martyrs, victimes d’une agression traitre et criminelle, et qui viennent s’ajouter à la déjà longue liste des Chouhada de l’Algérie ».