Trois ressortissants algériens ont été assassinés lundi 1er novembre dans un bombardement de l’armée marocaine à la frontière entre la Mauritanie et le Sahara occidental.
L’Algérie a dénoncé un acte “barbare” et promis que cet assassinat “ne restera pas impuni”. Le diplomate Abdelaziz Rahabi estime que les mesures que prendra l’Algérie après cette agression sont « légitimées » par la gravité de l’acte.
“La gravité de la situation donne à la réaction de l’Algérie toute sa légitimité tout comme elle justifie les mesures adaptées qu’elle sera amenée à prendre”, indique-t-il dans une déclaration publique.
L’ancien ministre de la Communication et ex-ambassadeur d’Algérie à Madrid explique que le Sahara occidental, est un “territoire non autonome qui relève de la décolonisation” et “reconnu comme tel par la communauté internationale”.
Militarisation du Sahara occidental
Il “ne peut servir de base arrière à la puissance occupante pour lancer une attaque militaire de quelque nature que ce soit dans ce territoire sous contrôle de la Minurso”, a ajouté Abdelaziz Rahabi, en soulignant que cette agression militaire contre des civils algériens aux « frontières algériennes et hors des frontières internationalement reconnues du Maroc » est une « provocation qui relève d’une volonté délibérée » du royaume de militariser le conflit du Sahara occidental.
L’ancien diplomate algérien estime que le Maroc veut “passer de la stratégie de la tension diplomatique permanente qui a montré ses limites à celle du choix de l’option de la pleine militarisation de la question du Sahara occidental”.
“Le Maroc fait le choix de l’escalade au moment où la communauté internationale appelle à la l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui et porte ainsi l’entière responsabilité de son acte et de ses conséquences sur la paix et la stabilité de la région”, juge le diplomate algérien.