Attention, si vous suivez un traitement antidouleur à base d’ibuprofène et de codéine, la prudence est de mise. Une association de ces deux médicaments peut se révéler dangereuse pour la santé.
Une prise simultanée de ces deux molécules provoquerait des effets secondaires graves, parfois même fatals, a alerté dans un communiqué publié le 30 septembre dernier l’Agence européenne du médicament (EMA).
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“Plusieurs cas de toxicités, dont certains ont été mortels“, ont été rapportés suite à la consommation de ces deux médicaments, a mis en garde l’EMA.
Des atteintes rénales graves
Dans le détail, l’Agence européenne du médicament indique qu’une association l’ibuprofène (un anti-inflammatoire) et de codéine (un opioïde dérivé de la morphine), prise à des doses supérieures à celles recommandées, ou sur une période prolongée, pouvait fortement endommager les reins “les empêchant d’éliminer correctement les acides du sang dans l’urine“.
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“Un dysfonctionnement rénal peut également entraîner de très faibles taux de potassium dans le sang (hypokaliémie), ce qui peut à son tour provoquer des symptômes tels qu’une faiblesse musculaire et des étourdissements“, a fait savoir l’EMA.
Avant de souligner qu’outre les atteintes rénales, des effets nocifs métaboliques et gastro-intestinaux avaient été relevés en cas d’association de ces deux médicaments.
Le comité d’évaluation des risques en pharmacovigilance de l’Agence européenne du médicament préconise donc dorénavant d’ajouter la liste de ces troubles rénaux et gastro-intestinaux “graves” dans les informations sur ces produits.
Utilisés pour leur efficacité contre la douleur, l’ibuprofène est en vente libre dans les pharmacies en Algérie, comme dans de nombreux pays.
La codéine, molécule pour laquelle le risque de développer une dépendance est élevé, est quant à elle prescrite sur ordonnance.
L’association des deux médicaments est généralement indiquée dans le traitement de la douleur d’intensité moyenne à sévère, non soulagée par la prise d’un antalgique seul.