Économie

Assurance auto : Hassan Khelifati réclame la révision des prix

Alors que le projet de loi sur les assurances est prêt, le PDG d’Alliance assurances Hassan Khelifati s’interroge sur le travail de la mission d’information relevant de la commission des finances et du budget de l’APN.

En effet, cette dernière n’a contacté que trois assureurs publics : la SAA, la CAAT et la CAAR. Aucun assureur privé n’a été consulté.

« Selon la presse, la commission des finances et du budget de l’APN s’est contentée de rendre visite et d’écouter les responsables du secteur public sans contacter ceux du secteur privé des assurances », a écrit Hassan Khelifati sur sa page Facebook.

Le PDG d’Alliance assurances affirme que, d’après ces informations, les compagnies privées n’ont pas été contactées par la mission d’information de la commission parlementaire des finances.

Tout en invitant ladite délégation à se réunir, Hassen Khelifati estime que « tout comme les compagnies d’assurances publiques, les assureurs privés ont, eux aussi, des propositions solides à soumettre et leur mot à dire concernant les mécanismes à mettre en place au service de la relance de l’économie nationale.

D’autant plus que le président de la République a évoqué, à plusieurs reprises, le fait que toutes les sociétés, qu’elles soient publiques ou privées, sont d’abord des entreprises algériennes et doivent être mises sur le même pied d’égalité ».

De ce fait le membre du comité directeur de l’Union algérienne des assurances (UAR) , lance un appel pour ouvrir le débat avec les représentants du privé national et s’entretenir avec ladite délégation surtout que « certaines propositions sont désavantageuses pour les opérateurs privés que nous sommes ».

Hassen Khelifati assure que le secteur privé est capable de jouer un rôle indéniable dans la réforme visant à « réorganiser et développer le marché des assurances en Algérie ».

M. Khelifati insiste sur la nécessité de revoir la gouvernance du marché des assurances avec la création d’une autorité de régulation indépendante.

« C’est une bonne chose que le projet de création d’une autorité de régulation du marché soit dans le texte de loi, mais nous aimerions qu’elle soit placée sous l’autorité du président de la République ou de celle du Premier ministre », propose le PDG d’Alliance assurances qui souhaite que cette entité devienne comme « la Banque d’Algérie pour les banques ou l’Autorités de régulation des télécommunications » pour les opérateurs de téléphonie.

Le ministère des Finances dispose déjà d’un autre levier pour agir sur le marché des assurances en l’occurrence le Conseil national des assurances. Les « bonnes pratiques » de gouvernance international préconisent une séparation claire et sans équivoque entre le contrôle régulation et le détenteur des capitaux, ajoute M. Khelifati.

Hassan Khelifati demande plus de clarifications sur la vente des produits d’assurances à distance contenue dans le projet de loi car la nouveauté de l’introduction des insurtech et les nouveaux canaux de distribution des produits d’assurances n’est pas clairement définie.

Le patron d’Alliance assurances note que dans le projet de loi sur les assurances, il y a des avancées notamment l’obligation d’assurance incendie élargie au privé.

Il estime qu’il faut protéger le patrimoine des entreprises contre toutes négligences ou laisser aller pour souscrire les protections assurantielles nécessaires.

Assurance auto : Khelifati plaide pour un nouveau barème d’indemnisation

Hassen Khelifati est revenu sur les tarifs réglementés notamment dans le domaine de l’assurance automobile en Algérie. « S’il n’y a pas une réaction rapide, cela risque d’étouffer les compagnies d’assurances car le déséquilibre financier est abyssal entre les primes RC (responsabilité civile) et les coûts financiers des sinistres automobiles », prévient-il.

Hassan Khelifati propose de revoir le barème de la prime RC automobiles et ce proportionnellement à la valeur du véhicule assuré.

« Ce n’est pas normal que quelqu’un qui possède une voiture qui vaut un million de dinars paie la même chose que celui qui a un véhicule qui coûte dix ou quinze millions de dinars. Ils ont le droit à la même indemnité en cas de sinistre non responsable, et ils sont couverts sur tous les sinistres causés à autrui sans limite ni en dommages ni en corporel », explique le PDG d’Alliance Assurances.

Le PDG d’Alliances assurance préconise un barème de la RC « selon le genre de voiture et le type de cylindrée ». « On ne peut pas faire payer tout le monde par exemple 2000 dinars pour une année alors qu’il y a des voitures qui coûtent des millions de dinars en valeur et en indemnisation. On peut avoir un système par barème selon le type et la qualité du véhicule », a-t-il argumenté.

 

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