De lourdes condamnations ont été prononcées par le tribunal d’El Hadjar contre les auteurs de l’attaque du commissariat de Sidi Salem à Annaba. Cette attaque presque inédite en Algérie a eu lieu le 9 mars dernier.
Plusieurs personnes ont attaqué l’hôtel de police de Sidi Salem pour libérer un individu qui venait d’être arrêté par les policiers après avoir séquestré sa femme et menacé de la tuer.
Les assaillants armés et munis de chiens d’attaque ont pris d’assaut le commissariat et ont réussi à libérer leur acolyte.
L’intervention des policiers de la BRI et de la BRB a permis l’arrestation d’une soixantaine de personnes soupçonnées d’être impliquées dans cette attaque, digne d’un film d’action hollywoodien.
Le 15 mars, les prévenus ont été différés devant le tribunal d’El Hadjar qui a ordonné leur placement en détention provisoire. Lors de leur procès qui a eu lieu mercredi 22 mars devant la même juridiction, le parquet a requis 20 ans de prison contre tous les assaillants.
Ce mercredi, le tribunal d’El Hadjar (Cour d’Annaba) a rendu son verdict dans cette affaire qui a choqué les Algériens et montré une nouvelle fois l’ampleur de la délinquance en Algérie.
Des peines de prison comprises entre six mois à 20 ans ont été prononcées à l’encontre de 82 personnes, rapporte l’agence officielle de source judiciaire.
Attaque d’un commissariat à Annaba : 22 accusés toujours en cavale
Dans le détail, 46 accusés sur les 60 arrêtés ont été condamnés, chacun, à 15 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars.
Treize autres prévenus poursuivis dans cette affaire ont écopé chacun de trois ans de réclusion alors qu’une peine de six mois de prison a été prononcée contre un accusé du groupe interpelé, avec une amende de 10 millions de dinars de dommages au trésor public.
En outre, 22 accusés en état de fuite ont été condamnés par contumace à 20 ans de prison ferme et une amende de deux millions de dinars. Des mandats d’arrêt ont été mis à leur encontre.
Les 82 accusés dans cette affaire sont poursuivis pour « constitution d’une bande de quartiers, participation à une bagarre, désobéissance, réunion de bandes de quartiers conduisant à des coups et blessures à plusieurs et avec recours à des armes en plus du délit de stockage d’armes blanches au profit des bande de quartier en étant conscient de l’intention de leur usage », selon la même source.
Les chefs d’accusation pour lesquels a été poursuivi ce groupe sont « la destruction de biens publics de l’Etat, usage de violence contre des membres d’une force publique pendant l’exercice de leurs missions, incitation à l’attroupement armé et obstruction au bon fonctionnement d’une institution publique par usage d’armes et de menace en vertu des articles 22, 25 et 26 de la loi de lutte contre les bandes de quartiers et les articles 99, 149, 197 et 407 du code pénal ».
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