Le procureur de la République près le tribunal d’El Hadjar dans la wilaya d’Annaba a rendu ce mercredi 22 mars un lourd réquisitoire contre 59 individus accusés d’avoir pris d’assaut un commissariat de police à Sidi Salem il y a deux semaines, rapporte le journal El Khabar.
Le procureur de la République a requis la peine de 20 ans de prison ferme à l’encontre des individus qui ont été arrêtés puis écroués suite à l’attaque du commissariat. Ils sont poursuivis pour des faits graves, ajoute la même source.
Les accusés sont poursuivis « pour entrave au fonctionnement normal d’un établissement public avec menace et usage d’armes, agression avec violence sur des éléments de la force publique dans l’exercice de leurs fonctions » ainsi que pour leur « participation à une rixe » et pour « désobéissance, réunion de bandes de quartier ayant entraîné des coups et blessures, destruction volontaire de biens et incitation à un attroupement armé ».
Attaque spectaculaire d’un commissariat de police à Annaba
Les faits remontent au 9 mars dernier quand une cinquantaine de jeunes ont pris d’assaut le commissariat de police situé dans le quartier de Sidi Salem, dans la commune d’El Bouni à Annaba. Les images impressionnantes de l’attaque ont largement circulé sur les réseaux sociaux. Les images témoignent de la violence de l’attaque subie par les policiers. Des scènes d’une rare violence digne des films sur les cartels mexicains.
C’est avec l’objectif de libérer un des leurs, arrêté pour avoir agressé sa femme et sa belle-mère, que les individus munis d’armes blanches, de feux d’artifices, de fusil de chasse se sont attaqués au commissariat. Des voitures de police et d’autres appartenant à des citoyens ont été endommagées durant l’attaque.
Les assaillants ont réussi à libérer le détenu qu’ils sont venus chercher. S’en est suivie une vaste opération policière pour procéder à l’arrestation des personnes impliquées dans l’assaut spectaculaire.
L’opération menée par les éléments des brigades d’intervention rapide et de répression du banditisme, BRI et BRB, a permis l’arrestation de 59 individus. Au cours du coup de filet de la police, des armes blanches, des fusils, de la drogue, de l’argent et des véhicules ont été saisis.
Le 15 mars, soit six jours après les faits, le parquet d’El Hadjar a annoncé la mise en détention provisoire de soixante personnes pour les accusations citées.
Le tribunal d’El Hadjar devrait rendre son verdict dans cette affaire qui a défrayé la chronique en Algérie la semaine prochaine, a précisé El Khabar.