Société

Attaque d’une pharmacie à Bab Ezzouar : voici la raison selon la Police

Quatre individus munis d’armes blanches prohibées ont violemment attaqué une pharmacie, lundi 22 juillet, à Bab Ezzouar dans la banlieue Est d’Alger pour se procurer des psychotropes, selon les premiers éléments de l’enquête dévoilés vendredi par la Police.

Cinq pharmaciens ont été blessés dans une agression « barbare » qui a choqué les pharmaciens et l’opinion publique en Algérie, a indiqué le Dr Kamel Tabti, propriétaire de la pharmacie attaquée. La vidéo de l’attaque a été diffusée, jeudi, par le site spécialisé 37degrés.dz.

L’affaire a suscité de nombreuses réactions de condamnation et les syndicats des pharmaciens d’officine ont demandé aux autorités de prendre les mesures nécessaires pour les protéger contre ce genre d’agressions, devenues fréquentes ces dernières années en Algérie, à cause de la hausse inquiétante de la consommation des psychotropes dans le pays.

Vendredi, la Sûreté de la wilaya d’Alger a réagi en annonçant dans un communiqué l’arrestation des quatre auteurs présumés de cette attaque, et en dévoilant la raison de cette agression d’une violence inouïe.

Quatre personnes, dont une femme, toutes issues d’une même famille, ont été arrêtées par les policiers de la brigade de police judiciaire chargée de l’enquête. Les visages de certains assaillants étaient bien visibles sur les images de la caméra de surveillance publiées vendredi.

Selon la police, les assaillants ont utilisé des armes blanches interdites et ont semé la terreur parmi les citoyens du quartier du 5 juillet à Bab Ezzouar où se trouve la pharmacie attaquée. Trois armes blanches de grande taille et deux battes de baseball utilisées lors de l’attaque ont été récupérées par les policiers.

Attaque d’une pharmacie à Alger : quatre suspects arrêtés

La Sûreté de la wilaya d’Alger explique que son centre de commandement et de contrôle a reçu un appel, lundi 22 juillet, indiquant que les employés d’une pharmacie à Bab Ezzouar ont été victimes d’une agression suivie de coups et blessures volontaires à l’aide d’armes blanches interdites par un groupe de personnes, dont une femme, qui ont ensuite pris la fuite.

L’enquête a permis d’identifier les agresseurs et de les arrêter en « peu de temps », a ajouté la police. Il s’agit de quatre membres issus d’une même famille, dont deux ayant un précédent judiciaire. Les enquêteurs ont abouti à la conclusion que cette attaque était liée à la tentative des assaillants de se procurer des substances psychotropes, selon le communiqué.

Après leur arrestation, les quatre suspects seront déférés devant le tribunal territorialement compétent, pour « constitution d’un gang de quartier ayant pour but de semer la terreur et d’agresser des citoyens en leur portant des coups en les blessant intentionnellement avec des armes blanches, possession d’armes blanches de classe six sans justification légale, destruction volontaire de biens d’autrui, incitation et participation à la formation d’un gang de quartier avec usage d’armes blanches (épées, couteaux), dans le but d’agresser et de semer la terreur. »

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