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Attaques terroristes en Espagne : ce que l’on sait

La police espagnole traquait samedi un Marocain de 22 ans, l’un des derniers membres encore en fuite d’une cellule qui aurait commis le double attentat à Barcelone et Cambrils en Catalogne qui a fait au moins 14 morts et 120 blessés, dont trois Algériens. Voici ce que l’on sait ce samedi vers 11 heures :

LES FAITS

A Barcelone jeudi à 16H50 locales, une camionnette blanche fauche sur plus de 500 mètres les passants sur l’allée centrale des Ramblas, au cœur touristique de la capitale catalane, faisant au moins 13 morts et 120 blessés. Le conducteur s’enfuit à pied.

Environ huit heures plus tard, juste après minuit vendredi, une Audi A3 fonce sur la promenade du bord de mer de la station balnéaire de Cambrils, à 120 km au sud de Barcelone

L’Audi percute une voiture de la police catalane, les Mossos d’Esquadra. Une fusillade éclate durant laquelle la police tue les cinq occupants de l’Audi, des “terroristes présumés” portant de fausses ceintures d’explosifs, une hache et des couteaux avec lesquels ils ont blessé une personne au visage avant d’être abattus. Bilan : une femme tuée et six personnes dont un policier blessées.

Les victimes des attentats sont d’au moins 35 nationalités. Parmi les nationalités des personnes décédées figurent l’Espagne, l’Argentine, l’Italie, le Canada, la Belgique, le Portugal et les Etats-Unis.

REVENDICATION

Le groupe Etat islamique (EI, Daech) a revendiqué jeudi soir l’attentat de Barcelone affirmant qu’il s’agissait d’une “réponse aux appels à cibler les Etats de la coalition” internationale opérant en Syrie et en Irak.

Le deuxième attentat n’a pas été revendiqué mais la police estime que les auteurs des deux attaques formaient un “groupe” dont les membres se préparaient à Ripoll, au nord de Barcelone, et Alcanar au sud, à une “attaque de plus grande envergure” qui a échoué après l’explosion d’une planque remplise de bonbonnes de gaz à Alcanar.

Il s’agit du premier attentat revendiqué par l’EI en Espagne, mais le pays avait été touché en mars 2004 par le pire attentat islamiste en Europe. Des bombes avaient explosé dans des trains à Madrid faisant 191 morts, une attaque revendiquée par un groupe de la mouvance al-Qaïda.

ENQUÊTE ET ARRESTATIONS

Une cellule d’une douzaine de personnes pourrait être impliquée dans les attentats. Elle serait passée à l’acte précipitamment après l’échec d’un premier plan encore plus meurtrier quand leur arsenal a explosé.

Un des douze est encore en fuite et activement recherché : Younès Abouyaaqoub, un Marocain de 22 ans. La police recherche également une voiture Kangoo blanche qui pourrait avoir passé la frontière franco-espagnole.

Quatre des suspects ont été arrêtés, cinq ont été tués à Cambrils et trois autres identifiés, restent recherchés dont Younès Abouyaaqoub. Les deux autres pourraient avoir péri dans l’explosion d’Alcanar.

“Des restes humains de deux personnes différentes” ont été trouvés dans cette maison, selon la police catalane qui doit encore déterminer s’il s’agit de deux des trois suspects recherchés.

L’un des quatre suspects interpellés, un Espagnol dont l’identité n’a pas été révélée, né à Melilla (enclave espagnole au Maroc), a été arrêté à Alcanar. Mais la plupart des membres de la cellule avaient des liens avec une petite ville au pied des Pyrénées, Ripoll.

C’est là qu’ont été arrêtés trois des suspects et qu’habitaient les trois hommes identifiés parmi les cinq tués à Cambrils — tous trois Marocains, Moussa Oukabir (17 ans, dont le frère Driss a été arrêté), Saïd Aallaa (18 ans) et Mohamed Hychami (24 ans).

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