Au Conseil de sécurité, dont elle est membre non permanent depuis janvier, l’Algérie a réclamé la « même diligence » dans le traitement des dossiers par la Cour pénale internationale (CPI).
Son représentant à l’ONU Amar Bendjama, a interpellé, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur le rapport périodique de la Cour pénale internationale (CPI) concernant la situation au Darfour, le procureur de cette dernière sur la nécessité d' »observer la même diligence » sur l’ensemble des dossiers au sujet desquels elle est saisie, notamment la question palestinienne.
Réagissant à la présentation lundi dernier, par le procureur de la CPI de son 38e rapport au Conseil de sécurité sur les investigations au Darfour, région de l’ouest du Soudan, l’ambassadeur Bendjama a rappelé que la Palestine avait saisi la CPI en 2018 sur les violations commises par l’occupant israélien, en regrettant que cette institution ait été incapable de présenter, jusqu’à présent, un rapport concret sur les progrès réalisés depuis cette saisine, selon le compte rendu de l’agence officielle APS.
« A l’heure où nous examinons la situation douloureuse au Darfour et les investigations de la CPI sur ce dossier, il est impossible de ne pas penser qu’une réaction prompte de la CPI à la saisine déposée par la Palestine, depuis plusieurs années, sur les crimes commis dans les territoires palestiniens par l’occupant sioniste, aurait pu sauver la vie des (plus de) 26.000 Palestiniens innocents (tombés en martyrs lors de l’agression contre Ghaza) et atténuer la souffrance de la population assiégée » dans l’enclave palestinienne, a martelé le diplomate algérien.
Et d’ajouter dans ce sens que « l’appel à l’aide ainsi que l’appel à la justice lancés par les Palestiniens à l’endroit de la CPI, auraient dû être entendus », avant de conclure : « Il ne devrait pas y avoir de place pour le deux poids deux mesures. La vie des Palestiniens est, également, importante ».