L’ambassadeur d’Algérie à Paris, Abdelkader Mesdoua, a accordé ce lundi 4 mars une interview à la télévision française CNews, dans laquelle il a évoqué la candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika pour un cinquième mandat, déposée hier au siège du Conseil constitutionnel en son nom par son directeur de campagne, Abdelghani Zaâlane.
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« Abdelaziz Bouteflika est vivant. C’est lui qui décide. Ce n’est pas le système qui l’a désigné », a affirmé M. Mesdoua. « Si on laisse l’urne, le président sera réélu car il y a un bilan », a ajouté l’ambassadeur, anticipant ainsi une victoire du chef de l’Etat alors que l’administration qu’il représente est censé rester neutre dans la bataille électorale.
Évoquant les récentes manifestations populaires ayant eu lieu en Algérie, Abdelkader Mesdoua a estimé que « cela fait partie de l’exercice démocratique. Ça veut dire que l’Algérie a pu mettre en place les conditions d’un exercice démocratique », a-t-il affirmé.
L’intervention de l’ambassadeur d’Algérie en France est pour l’instant l’unique expression officielle de l’Etat algérien. Ni le Premier ministre Ahmed Ouyahia, ni aucun membre du gouvernement du président Bouteflika, ne sont exprimés publiquement pour défendre leur président.
En parallèle, hormis le FLN, les autres partis de l’alliance présidentielle ont pour l’heure gardé le silence et n’ont pas apporté la moindre réponse ou défense aux critiques subies par leur candidat concernant son état de santé ou la polémique autour de son dépôt de candidature par procuration. Même le directeur de campagne du candidat Bouteflika, Abdelghani Zaâlane, ne s’est toujours pas exprimé pour apporter des explications quant au fait qu’il ait déposé la candidature de Bouteflika à la place de l’intéressé.