Le pouvoir a-t-il entendu le message de révolte des étudiants, et des lycéens sortis mardi contre le cinquième mandat pour réclamer des réformes ? La première réponse est venue mercredi du Sénat et elle est négative.

Djamel Ould Abbes, 84 ans, et Salah Goudjil, 88 ans, ont officiellement été désignés aux postes de vice-présidents du Conseil de la nation présidé par Abdelkader Bensalah, 76 ans, souffrant de maladie et régulièrement absent pour des soins à l’étranger.

La nomination de Djamel Ould Abbes et Salah Goudjil, respectivement âgés de 84 et 88 ans, intervient au lendemain de manifestations des étudiants et lycéens algériens opposés au cinquième mandat du président sortant Bouteflika, jugé trop âgé et malade par les manifestants pour se porter candidat à la magistrature suprême à l’âge de 81 ans.

La nomination de Djamel Ould Abbes en tant que vice-président du Sénat suscite en particulier des interrogations insistantes. M. Ould Abbes occupait le poste le secrétaire général du FLN depuis octobre 2016 avant de démissionner abruptement en novembre dernier, en raison de « soucis de santé qui lui imposent un congé de longue durée ».

Dans une déclaration TSA, Djamel Ould Abbes avait même affirmé que sa « santé » et sa « vie » étaient en jeu, ajoutant qu’il avait « été transféré au service des urgences de l’hôpital de Ain Naâdja ».

Salah Goudjil ne se porte guère mieux. Il est le sénateur le plus âgé du Conseil de la nation.