Au moins 50 personnes ont été condamnées à mort, en 2016, en Algérie, selon les chiffres d’Amnesty International publiés ce mardi 11 avril. Ce chiffre est en baisse par rapport à 2015 qui avait enregistré 62 condamnations, selon l’ONG de défense des droits de l’Homme.
« Ces condamnations à mort ont été prononcées par les tribunaux pour des infractions liées au terrorisme, pour meurtre et viol. Amnesty International n’a recensé aucune exécution en 2016, l’Algérie ayant institué un moratoire sur les exécutions en 1993 », précise Amnesty international.
« L’Algérie continue de jouer un rôle important sur le plan international en vue d’inciter les pays à cesser de recourir à la peine de mort. En effet, elle a toujours parrainé et voté en faveur des résolutions de l’Assemblée générale de l’ONU appelant à un moratoire sur l’application de la peine de mort. En 2016, l’Algérie a parrainé et voté en faveur de la résolution 71/187 adoptée par 117 États lors de l’Assemblée générale des Nations unies, le 19 décembre 2016 », souligne l’ONG.
Au niveau mondial, « Amnesty International a recensé 1 032 exécutions en 2016, si l’on n’inclut pas la Chine, contre 1 634 en 2015. L’Iran, l’Arabie saoudite, l’Irak, le Pakistan et la Chine sont les cinq pays qui ont exécuté le plus grand nombre de condamnés. Les États-Unis ne figurent pas dans ce quintet de tête pour la première fois depuis 2006, et le nombre d’exécutions recensées dans ce pays est le plus bas depuis 1991 ».