Quatre jours après l’inauguration en grande pompe de son nouveau projet industriel en France en présence d’Emmanuel Macron, Issad Rebrab était ce samedi au Salon de l’Emploi à Alger. Souriant et détendu, le patron de Cevital a beaucoup échangé avec les jeunes diplômés et les étudiants venus découvrir les opportunités d’emploi dans un contexte économique difficile. Très entouré par la presse, Issad Rebrab s’est exprimé sur ces projets à l’étranger et en Algérie.
A travers cette présence au Salon de l’emploi, le message est double. D’abord, les investissements à l’étranger ne vont pas éloigner Cevital de l’Algérie. Bien au contraire : malgré les blocages le groupe compte poursuivre et renforcer sa politique de développement et de diversification dans le pays. Ensuite, ces projets vont forcément générer de nombreux emplois qui vont profiter d’abord aux algériens. « L’ADN de Cevital, c’est la création d’emplois et de richesses en Algérie ! », a résumé le groupe sur Twitter.
J’étais ce matin au Salon de l’#emploi à #Alger à la rencontre des étudiants et des jeunes venus découvrir la diversité des métiers du @GroupeCevital #TalentsJobDays #Algérie pic.twitter.com/qSBdWk3NZH
— Issad Rebrab (@IssadRebrab) 10 novembre 2018
Ces messages seront-ils entendus par les autorités ? Pour l’heure, le groupe Cevital continue de faire face à de sérieux blocages en Algérie. L’usine de trituration, bloquée depuis près de 600 jours, n’est pas le seul projet en souffrance. Dans un entretien exclusif à paraitre dimanche matin sur TSA, Isaad Rebrab révèle être confronté à des blocages concernant son nouveau projet d’eau ultra-pure. C’est en partie ce qu’il a poussé à implanter une usine en France, la semaine dernière.
« Nous avions l’intention au départ de fabriquer exclusivement en Algérie la totalité des membranes pour le marché mondial. Cela aurait généré pour notre pays plus de 15 milliards d’euros par an en exportation hors hydrocarbures. Néanmoins, les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui pour dédouaner une partie de nos équipements fabriqués exclusivement pour ce type de technologie m’ont poussé à prendre la décision d’installer des centres de fabrications de membranes à Charleville-Mézières, en plus des centres prévus en Algérie, et ce afin de sécuriser l’approvisionnement de nos clients dans les délais », affirme M. Rebrab.