Le retour de Sovac au salon de l’automobile d’Oran, après trois années d’absence, ne pouvait se faire sans une annonce forte : le groupe dirigé par Mourad Oulmi compte bien introduire la voiture électrique en Algérie.
En tout cas, c’est ce qu’a annoncé Djalil Daoudi, directeur de Volkswagen Algérie, lors d’une conférence animée conjointement ce samedi à Oran, avec des responsables des autres marques du groupe Sovac (Seat, Audi, Skoda).
« On se bat pour ramener la voiture électrique en Algérie. Mais ce ne sera pas en 2019 », a-t-il nuancé. Il reste que le projet est dans les calepins des responsables de Sovac, qui fait l’assemblage des modèles du groupe Volkswagen dans son usine à Relizane.
Le salon de l’automobile d’Oran ouvrira ses portes demain dimanche.
Interrogé sur la déclaration de Youcef Yousfi qui a soutenu que l’Algérie ne peut avoir une industrie automobile avant 20 ou 30 ans, M. Daoudi a assuré que le ministre de l’Industrie a raison en se basant sur l’expérience de nombreux pays. Mais il a estimé toutefois que cette industrie peut prendre forme dans un délai de moins de 15 à 20 ans, a-t-il précisé.
« Il suffit de prendre exemple sur nos voisins. Les Tunisiens se sont lancés dans l’industrie automobile en 2000. Aujourd’hui ils s’en sortent très bien», a-t-il affirmé.
C’est ce que compte d’ailleurs faire Sovac, qui ambitionne de devenir un exportateur des composants de véhicules. Le fait que Sovac produise une quinzaine de modèles de véhicules au lieu de se concentrer sur un ou deux ne déteindrait-il pas négativement sur le taux d’intégration ? « Non. Nous avons une stratégie et au bout de cinq ans, le taux d’intégration sera plus grand que les 40% retenus par le ministère », a-t-il indiqué.