Économie

Autoroute de Béjaïa : ces obstacles qui freinent le projet

Mouales Kada, membre de l’APW de Béjaïa, a adressé mardi 27 septembre, un courrier au wali de la wilaya en vue de lever les obstacles qui compromettent l’achèvement de l’autoroute de Bejaïa.

Pour illustrer ses propos, l’élu a donné l’exemple de deux tronçons situés entre les PK (point kilométrique) 16 au PK11 et du PK32 au PK48.

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« Lors de ma visite sur les lieux pour faire le point de situation quant à l’état d’avancement du projet (…), j’ai constaté un certain nombre d’obstacles de nature à compromettre ce rêve des citoyens de la wilaya de Bejaïa de voir le projet achever dans les meilleurs délais », écrit Mouales Kada dans sa lettre publiée sur sa page Facebook.

L’élu a cité le problème lié au nombre restreint d’autorisations d’extraction des matériaux nécessaires à la réalisation de ce qui reste de cette autoroute.

« Selon mes informations, seulement trois autorisations ont été accordées. C’insuffisant par rapport aux grandes quantités dont a besoin la société chinoise pour poursuivre les travaux et accélérer la cadence », relève cet élu local.

Mouales Kada estime qu’il faudrait six autorisations pour assurer une cadence moyenne des travaux de réalisation de cette autoroute dont la moitié a été ouverte à la circulation.

« A cet effet, nous vous sollicitons afin de faciliter le maximum possible et accélérer l’opération d’octroi des autorisations en vue d’avancer rapidement sur les travaux. Car le plus gros problème réside dans le fait que la société chinoise ne dispose pas de quantités suffisantes en produits argileux », souligne le membre de l’APW de Béjaïa.

Ce dernier attire également l’attention sur la situation financière délicate de l’entreprise chinoise laquelle a besoin d’assainir sa situation financière afin de pouvoir au moins payer les salaires de ses travailleurs et de ses fournisseurs afin d’assurer le fonctionnement des chantiers et les bases vie.

L’élu sollicite le wali de Béjaïa en vue d’intervenir auprès des ministères des Finances, des Travaux publics ainsi que du Fonds national de l’investissement (FNI) afin d’assainir la situation financière de l’entreprise chinoise.

L’autoroute de Bejaia, un retard considérable

De plus, Mouales Kada appelle à lever les « obstacles bureaucratiques » qui entravent ce projet, faisant observer que l’administration accuse des retards dans la délivrance des différentes autorisations à l’entreprise chinoise.

Des retards qui peuvent atteindre 6 mois et plus, surtout durant les deux dernières années (2021, 2022) alors qu’auparavant les délais variaient entre 15 et 30 jours.

Enfin, l’élu attire l’attention sur le retard dans le raccordement aux réseaux AEP et d’assainissement ainsi qu’au réseau électrique et ce sur l’ensemble des tranches et en particulier le PK34-PK36. Ce qui, affirme-t-il, freine l’avancement des travaux.

Autre point soulevé : le problème de l’expropriation au titre de l’utilité publique qui constitue un obstacle supplémentaire à l’avancement du projet de l’autoroute de Bejaia notamment au niveau de la section située entre le PK34 et PK36 où une bâtisse non démolie freine les travaux. L’élu interpelle le wali afin de lever cette contrainte.

Pour conclure, Mouales Kada met l’accent sur la dynamique que ce projet ne manquera pas d’insuffler sur l’économie locale et nationale, en matière de tourisme et de commerce. Outre le fait qu’il encouragera les investisseurs et la création d’emplois.

Lancée en 2013 et confiée au groupement sino-algérien CRCC-Sapta, l’autoroute de Bejaia, qui relie l’autoroute est-ouest à partir d’Ahnif et la ville de Bejaia sur 100 km, devait être livrée dans un délai de 30 mois. Un tronçon de 50 km a été ouvert à la circulation entre Ahnif et Takritez.

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