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Autoroute de Béjaïa : un projet qui traîne depuis 10 ans

Autoroute de Béjaïa : un projet qui traîne depuis 10 ans

Un important tronçon de la pénétrante reliant le port de Béjaïa à l’autoroute Est-Ouest a été inauguré ce jeudi 13 juillet en grande pompe.

Mais c’est loin d’être fini pour ce projet qui traîne en longueur depuis une décennie au moins.

L’inauguration a été effectuée par le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base Lakhdar Rekhroukh en présence du wali de Bejaia Kamel-Eddine Kerbouche.

Elle a préalablement fait l’objet de plusieurs annonces. Cette infrastructure est attendue avec impatience par toute la population de la région et les opérateurs économiques. L’ouverture à la circulation se fera ce vendredi 14 juillet.

Les automobilistes qui étaient jusque-là contraints d’emprunter la RN 26 qui traverse les agglomérations encombrées de Takrietz et Sidi Aïch seront à coup sûr soulagés par l’ouverture du tronçon Takriets – El Kseur.

Les 16 kilomètres qui viennent d’être livrés sont d’une grande importance car c’est dans cette zone que la circulation est dense et les bouchons se forment quotidiennement du fait que la RN 26 passe par des agglomérations et zones habitées, notamment les centres-villes de Sidi Aïch et de Takrietz.

Le projet de l’autoroute de Béjaïa a rencontré de nombreux écueils

Cette ouverture, si elle est à saluer, ne doit néanmoins pas faire oublier que les travaux ont traîné en longueur et surtout que 10 ans après le premier coup de pioche, il reste encore 32 kilomètres à livrer, soit le tiers de l’infrastructure longue de 100 kilomètres.

La wilaya de Béjaïa est un pôle économique important du pays, avec son port pétrolier, les unités de Cevital et la zone industrielle d’Akbou, dans la vallée de la Soummam, qui abrite les fleurons de l’industrie agroalimentaire algérienne.

L’idée de relier le chef-lieu de wilaya à l’autoroute Est-Ouest par une pénétrante qui traverse la vallée de la Soummam remonte à l’année 2005. Mais ce n’est qu’en 2013 que les travaux ont réellement commencé.

Le projet a été confié au consortium algéro-chinois CRCC-SAPTA pour un coût de 1,5 milliard de dollars et un délai de réalisation de 30 mois.

Initialement, la pénétrante devait être livrée en 2017. Mais seul un tronçon de 48 kilomètres entre Ahnif, dans la wilaya de Bouira, et Takrietz a été livré.

Les autres tronçons ont buté sur des écueils divers, comme les oppositions des propriétaires terriens ou encore la difficulté à creuser les tunnels de Sidi Aïch, pour ne citer que les difficultés évoquées publiquement par les autorités et les responsables du projet.

A cela s’ajoutent les problèmes financiers qui ont impacté le déroulement des travaux.

Le tronçon de 32 kilomètres qui reste à livrer est aussi d’une grande importance car il traverse les agglomérations périphériques de Béjaïa, jusqu’au port de la ville.

Il est, à l’instar de tout le projet, vital pour l’activité économique très dynamique de la région.

Le wali Kamel-Eddine Kerbouche, qui fait des pieds et des mains pour débloquer les projets d’investissements et accélérer la réalisation des projets d’infrastructures dans la wilaya, devra maintenir la cadence pour que ce qui reste de la pénétrante de Béjaïa soit livré dans des délais raisonnables. Le projet a assez traîné.

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